Alors on va voir ce que l'on va voir. En 2013, plus de 550.000 vols, de voitures ou de pièces détachées, ont été recensés sur l'ensemble du territoire. Les vols d'accessoires ont enregistré une hausse régulière depuis 5 ans. Il est temps d'infléchir cette courbe ascendante. Pour ce faire, une dizaine de mesures viennent d'être mises à la connaissance des délinquants. Celle-ci s'articulent autour de trois axes : la traçabilité des voitures et des pièces détachées, mieux contrôler les transactions de pièces détachées sur internet, et intensifier le contrôle des immatriculations.

Par exemple, les constructeurs d'engins de chantiers ou agricoles devront dorénavant "marquer" ces véhicules d'un numéro de série de 17 caractères. Certains services de police bénéficieront également de lecteurs électroniques capables de détecter si les numéros de série des voitures ont été maquillés ou non. Il y aura aussi une optimisation du recours au système de lecture automatisé des plaques d'immatriculation, qui permet de lire la plaque d'un véhicule et de savoir s'il a été volé. Les ventes en ligne feront l'objet d'une attention plus particulière et un effort sera également demandé aux services de renseignement criminel, chargés de détecter les nouvelles tendances de cette délinquance.

Voilà. Impressionnant non ? En fait on rappelle l'existant et on dit que l'on va faire mieux. Ce que l'on peut à tout le moins espérer au vu de l'explosion de cette délinquance. Mais c'est oublié que pour le citoyen lambda, les vols de roues, de jantes, de miroirs et de rétros font partie des plaintes les plus courantes, sans parler du phénomène du vol de sièges de véhicules familiaux. Quid de la traçabilité de ces accessoires ? Quant aux assurances attentives au phénomène, elle en appelle plus à la responsabilité du sociétaire sommé de s'équiper d'une alarme plutôt qu'aux plans politiques. Et puis tant qu'il y aura des métaux précieux à prendre dans des pots catalytiques exigés par nos chers écologistes, la convoitise sera de mise. Et l'impuissance des pouvoirs public réelle.