Le premier équipementier américain, Delphi, a déposé le bilan ce week-end. Delphi a annoncé dans un communiqué "être incapable de faire face à ses coûts salariaux". Cette faillite devrait avoir des répercussions importantes auprès de son client N°1 et ancien propriétaire, le groupe General Motors (Chevrolet, Opel, Pontiac, GMC, Oldsmobile, Saturn, Cadillac, Holden, Saab, Isuzu, Buick). Les filiales hors Etats-Unis ne sont pas concernées par la procédure. Les dettes de Delphi s'élèvent à 22,17 milliards de dollars. Seule solution proposée par son P-.D.G., Steve Miller : "réduire les salaires de plus de moitié". La procédure de dépôt de bilan lui permet d'obtenir de fortes baisses de sa masse salariale. Delphi, qui fabrique pratiquement tous types de pièces automobiles, emploie environ 185 000 personnes dans le monde, dont plus de 50 000 aux Etats-Unis. Un économiste américain confirme "que les conséquences financières de la faillite pourraient se chiffrer en milliards de dollars" pour GM. "Cela ne va pas tuer GM, mais ce n'est certainement pas un soulagement".

Alexandre Bataille