Même si la Dodge Caliber a été élaborée pour les marchés extérieurs aux Etats-Unis, elle est aussi commercialisée dans son pays d’origine mais avec des disparités puisque les motorisations essence sont chapeautées par un 2.4 essence disponible en 4 roues motrices : une configuration indisponible chez nous.

Les conducteurs français devront se contenter de 3 motorisations : 2 essence (1.8 150 ch et 2.0 156 ch commercialisé uniquement avec la boîte robotisée CVT) et un diesel (2.0 CRD 140 ch) ; des moteurs loin d’avoir été créés spécialement pour ce modèle puisque les blocs essence proviennent de la triple alliance entre DaimlerChrysler, Hyundai et Mitsubishi tandis le 2.0 CRD est en réalité le 2.0 TDI de chez Volkswagen. Un choix d’autant plus surprenant notamment en diesel puisque le groupe Chrysler possède déjà dans sa gamme diesel, un tout nouveau 2.2 CRD apparu récemment sur le Chrysler PT Cruiser mais qui s’explique par des contraintes techniques et financières puisque le 2.0 TDI revient moins cher à acheter que d’installer ceux maison. Un comble !

Essai - Dodge Caliber : premier coup de bélier

Représentant plus de 80 % des ventes, nous nous sommes concentrés sur le 2.0 CRD. Sans aucune surprise, nous avons retrouvé les principales caractéristiques du 2.0 TDI à savoir ses 140 ch à 4 000 tr/min. Petite différence concernant le couple moins important de 10 Nm (310 Nm) disponible à des régimes plus hauts (2 500 contre 1 750 tr/min). A l’usage, il en est de même avec des reprises relativement vives quel que soit le régime et le rapport engagé bien aidé par une excellente boîte mécanique à 6 rapports au guidage précis et agréable. Performant (185 km/h en vitesse de pointe), disposant d’accélérations correctes (0 à 100 km/h en 9,3 s) et de bonnes reprises (80 à 100 km/h en 7,5 s), notre essai a confirmé que ce moteur est bien l’un des meilleurs turbos diesel du marché. On regrettera toutefois son coté rugueux et sa sonorité un trop présente, une tendance encore plus accrue sur la Caliber en raison d’une insonorisation perfectible notamment au ralenti et lors des accélérations. Question consommation, Dodge annonce 6,1 l/100 km mais nous avons enregistré une moyenne nettement plus importante avec 9,4 l/100 km. Un écart imputable à notre conduite nerveuse mais également à un taux de pénétration dans l’air peu avantageux.