Au lancement pas moins de 6 moteurs seront au catalogue: 3 essence et 3 diesel.

La gamme essence qui sera composée du 1.9 JTS 160, du 2.2 JTS 185 ch et du 3.2 JTS 260 hérite dans son intégralité de la technologie directe d'essence et répond aux normes Euro 4. Alfa Romeo espère beaucoup du 2.2 JTS qui remplace le 2.0 JTS. Plus puissant de 20 ch mais aussi plus léger de 20 kg, ce moteur permet à la 159 d'atteindre une vitesse de pointe de 222 km/h et de passer de 0 à 100 km/h en 8,8 secondes.

Début 2006, arrivera le 3.2 V6 de 260 ch. D'origine GM et plus précisément Holden puisque la base provient d'Australie, ce 6 cylindres remplace l'ancien moteur vieux de plus de 20 ans qui était totalement dépassé en matière de dépollution. Plus puissant de 20 ch que l'ancien V6 et surtout plus coupleux avec 33 Nm supplémentaires disponibles à des régimes plus bas. Avec une vitesse maximale annoncée de 240 km/h, ce bloc permettra aux plus exigeants d'entre vous de patienter jusqu'à l'arrivée de la version GTA qui pourrait être propulsée selon nos informations par un V8 ou un V6 très puissant.

Compte tenu du fait que 85 % des 156 étaient animées par des moteurs diesel, Alfa Romeo a développé une offre particulièrement attrayante dans ce domaine, dotée de filtres à particules sans entretien. On retrouve donc les 1.9 JTD 120 et 150 ch analogues aux CDTi 120 et 150 Opel, ainsi qu'une nouvelle déclinaison du 2.4 JTD qui fournit aujourd'hui 200 ch.

Essai - Alfa Romeo 159 : la nouvelle impératrice du trèfle

Bien connu de la marque puisqu'il équipe déjà la 147, le 1.9 JTD devrait être le moteur le plus vendu. Avec ses 150 ch et son couple de 320 Nm similaire à celui du 3.2 V6 essence, ce diesel sied particulièrement bien à la 159. Impérial sur autoroutes ou en courbes rapides, il se montre toutefois légèrement moins à l'aise sur routes très sinueuses en raison d'un creux en dessous de 2000 tr/min. A part cela, peu de choses à redire sur ce moteur agréable, relativement silencieux et peu glouton. Comptez une moyenne mixte de 6.0 l/100 km. Une petite nuance est toutefois nécessaire. Si la 147 ainsi pourvue se caractérise par un tempérament très dynamique, ce n'est plus ici le cas en raison du poids excessif de l'auto (1525 kg). Il apparaît juste comme la motorisation minimale.

Au sommet de la pyramide diesel, on trouve le 2.4 JTD 200 ch qui est une nouvelle déclinaison du 5 cylindres qui développait auparavant 150, puis 175 ch. Même si la base est connue, certains composants sont entièrement inédits. C'est le cas notamment de la culasse munie de suspensions d'admission avec tiges de petites dimensions, des bielles au nouveau dessin, une augmentation de la pression d'injection (1600 bars) et un nouveau réglage du turbocompresseur à géométrie variable. Avec son couple de 400 nm disponible entre 1750 et 3500 tr/min, le 5 cylindres se révèle particulièrement plein voir même légèrement violent car la poussée est continue quel que soit le rapport. Un vrai foudre de guerre qui s'affirme bien comme le chef de file de la gamme diesel. On reprochera tout de même une sonorité un peu trop présente en fonctionnement et encore plus au ralenti. Avec 228 km/h et 8.4 secondes pour atteindre 100 km/h, le 2.4 JTD affole les chronos pour une consommation raisonnable de 6,8 l/100 km en cycle mixte.