Chez Chrysler, on ne s’embarrasse pas de superflu. Ainsi, un seul moteur sur le Grand Voyager. Il s’agit du 2.8 CRD que l’on retrouve également sur le Dodge Nitro mais dont la puissance a été diminuée passant de 177 à 163 ch comme sur le Cherokee.

Essai vidéo - Chrysler Grand Voyager : le meilleur est à l’intérieur

Conçu sur la base VM à quatre cylindres en ligne, ce moteur « Panther » d’une cylindrée de 2768 cm3, à 16 soupapes et double arbre à cames en tête, permet au Voyager d’afficher une puissance de 163 ch et un couple de 360 Nm disponible entre 1600 et 3000 tr/min ; soit des valeurs proches de celles de nombreux moteurs 2.0. Sans surprise, ce moteur manque de ressources et fait preuve d’une nonchalance flagrante. Le poids du Grand Voyager supérieur à 2 tonnes n’arrange rien et celui-ci a bien du mal à se mouvoir. Ce 4 cylindres est exclusivement couplé à une nouvelle boîte automatique à 6 rapports qui n’aime pas être brusquée d’autant plus que son implantation sur la console est quelque peu déroutante pour les non-initiés.

Les accélérations sont particulièrement longues, les montées en régime lentes. Si cela n’est pas trop pénalisant sur autoroute, cela devient plus gênants sur départementales où les dépassements peuvent se montrer délicats. Nous avons également constaté quelques difficultés à aborder les fortes pentes. Même pied au plancher, le Voyager peine et il a aussi le désagréable défaut de se faire entendre bruyamment.

Comme on peut s’en douter les performances sont modestes avec 185 km/h en vitesse de pointe, pour une consommation qui a avoisiné le 9,3 litres durant notre essai.

Le comportement du Grand Voyager est loin d’être satisfaisant. Particulièrement pataud, le monospace gratifie ses occupants de nombreux mouvements de caisse et de quelques pompages dus notamment à la suspension auto-nivelante censée corriger les méfaits d’un chargement. Préférant une conduite coulée plutôt que dynamique, le Grand Voyager privilégie le confort. La comparaison avec un Renault Grand Espace tourne largement en sa défaveur bien que le monospace français soit nettement plus ancien.