Des affaires automobiles qui avaient le parfum de la reussite avant que l'on se rende compte qu'elles cachaient des comptes assez sales, il y en a eu. Jusqu'ici Spyker faisait office de joli miracle hollandais auquel on prêtait toute la réussite qu'ils voulaient bien nous montrer.

Les chiffres de vente qui n'ont jamais excéder la centaine d'autos par an ne permettaient pas de lever les doutes sur le financement de la firme et actuellement plusieurs évènements viennent jeter un froid.

  • D'une part, c'est le fondateur de la marque Victor Muller qui vient d'admettre ne plus être à la hauteur pour assurer le développement de la marque. Il a donc laisser tomber les rênes de la gestion de sa firme (il reste au design) pour quelqu'un de plus compétent. Sage décision dont l'urgence de l'application pose plus de questions que ce qu'elle donne d'espoirs puisque pour l'instant, c'est l'associé Michiel Mol qui assure l'interim pendant que l'on cherche un nouveau patron à Spyker.
  • Ensuite, après les rumeurs de gros soucis financiers qui tournent autour de l'entreprise hollandaise suite aux implications multiples en Endurance et en Formule 1, quelques indiscrétions font savoir qu'en fin d'année dernière, pour obtenir un prêt auprès de la Friesland Bank, Spyker aurait hypothéqué son nom. Ni plus ni moins.

Si certains en interne semblent dire que c'est un procédé normal, nombre d'analystes du secteur financier s'alarment. Vendre son nom (âme) aux banques pour un simple prêt n'est pas commun et démontre sa fragilité. Vendre aux enchères les emplacements publicitaires de sa F1, non plus. Du coup le cours de l'action Spyker a perdu 17% vendredi et les projections sont outes pessimistes.

La belle histoire Spyker a désormais un peu (beaucoup) de plomb dans l'aile. Reste le produit plutôt singulier, qui reste de bonne facture.

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