Sur le port de Vladivostok, les cargos déchargent chaque jour des dizaines de voitures d'occasion en provenance du Japon éloigné de seulement 1000 km. La région qui, déjà, affirmait avoir reçu des doses de radiations en provenance de la centrale de Fukushima, est désormais confrontée aux importations d'autos radioactives. Les contrôles effectués sur 49 véhicules débarqués il y a 10 jours ont montré des doses de cesium-137 et d'uranium-238, de 2 à 6 fois supérieures à la limite autorisée. Selon les décisions des autorités sanitaires, les véhicules seront livrés à leur propriétaire où bien renvoyés au Japon.

Par contre, l'automobile est loin d'être le seul produit manufacturé made in Japan à arriver chez nous et l'on en vient à se demander si les contrôles sont aussi poussés dans tous les secteurs d'industrie

Le problème se pose essentiellement pour les véhicules d'occasion car chaque constructeur japonais contrôle désormais le niveau de radioactivité de ses autos . C'est le cas de Nissan qui a instauré un triple contrôle de la radioactivité sur ses pièces automobiles et ses autos, à la sortie de chaîne, à l'embarquement et au débarquement. Une attention particulière est portée aux éléments en contact avec les occupants (moteur, sièges, coffre, carrosserie et pneus), ces vérifications supplémentaires ne provoquent qu'une augmentation négligeable de 5 mn du temps de d'assemblage total. Les autos d'occasion parquées généralement à l'extérieur ont nettement plus de risques de retenir les dépôts de poussière radioactive que les autos neuves qui embarquent rapidement.


Le risque pour les clients n'est pas une irradiation externe mais une inhalation de ces poussières en touchant puis en portant ses doigts à sa bouche par exemple. Si l'iode-131 se dilue rapidement, ce n'est pas le cas du Cesium-137 qui, après 30 ans, voit sa concentration divisée seulement par 2. Selon les experts français, la présence d'Uranium-238 est peu probable car la centrale de Fukushima n'aurait pas rejeté ce type de particules. Les personnels portuaires français chargés du déchargement n'ont pour l'instant reçu que des gants de protection, le risque de découvrir des voitures japonaises radioactives sur notre territoire restant assez mince.

Par contre, l'automobile est loin d'être le seul produit manufacturé made in Japan à arriver chez nous et l'on en vient à se demander si les contrôles sont aussi poussés dans tous les secteurs d'industrie ?


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