La bataille du diesel sera-t-elle gagnée par les écologistes faute de combattants ? On n'en est pas encore là, mais force est de constater qu'acheter une voiture neuve, en 2015, ne veut pas dire choisir un diesel. Cette motorisation ne constituait plus que 59 % des achats au mois dernier. Les menaces d'Anne Hidalgo qui veut l'occire des rues de Paris feraient donc déjà leur effet alors que le gouvernement promet de pastiller les engins mazoutés pour mieux les isoler.


Certes. Mais il y a aussi les normes antipollution dites Euro 6 qui obligent les constructeurs à déployer de coûteuses technologies pour continuer à rouler. Une évolution qui impacte le prix d'achat et qui commence à interdire le gazole dans les petites catégories. Et puis, pour amortir un diesel, il faut revendiquer au moins 15.000 kms par an. Or, on se déplace aujourd'hui différemment. Transports publics, co-voiturages... La crise, aussi, est passé par là.


Faut-il se réjouir de cette tendance ? Peut être pour l'environnement, sauf que l'on sent l'évolution plus poussée par la nécessité que l'envie. L'automobiliste a de moins en moins les moyens et, de fait, attend avant de changer de monture. Et rien n'est fait pour le rassurer. Pas plus les perspectives que les discours qui parlent d'électrique sans mettre les bornes de recharge et vilipendent un diesel dont on craint ne plus savoir qu'en faire après quatre ans si les discours officiels de traduisent par des actes. Les concessionnaires n'en savent pas plus et les premières victimes restent les constructeurs... Français. Chez PSA, 69,1% des voitures vendues dans l'Hexagone en 2014 étaient des diesel...