Alors, essence ou diesel ? En premier lieu, estimez votre kilométrage annuel. En gros et jusqu’à 15 000 km, la motorisation essence s’impose. Les écarts de prix entre les variantes essence et diesel d’un même modèle sont trop importants pour être un jour rentabilisés, sauf à garder l’auto sous le bras toute sa vie… Certes, les diesels sont plus facilement « bonussés », mais même dans ce cas, les barèmes aujourd’hui en vigueur ne permettent pas de faire la différence. A titre d’exemple, 2 400 € séparent la Clio 1.2 Tce de 100 ch de la Clio 1.5 dCi de 105 ch, à finition équivalente, un écart réduit de 100 € par le bonus accordé à la seconde. C’est peu pour espérer rentabiliser l’achat de cette dernière à court terme, même si elle consomme moins que la Clio essence. A ce propos, et c’est la bonne nouvelle de ce dossier, les valeurs de consommation produites par les motorisations essence dernier cri se rapprochent de celles fournies par les diesels. Le seuil de rentabilité est, pour les autos concernées, repoussé encore plus loin…

La question se pose différemment pour les gros rouleurs. Au-delà de 20 000 km par an, il faut prendre sa calculette en tenant compte des écarts de prix entre le modèle essence et le modèle diesel, à puissances proches, des consommations relevées et du prix de chaque carburant à la pompe. Généralement, l’achat d’une voiture diesel devient rentable à partir de 50 000 km, mais cela peut monter jusqu’à 70 000 km dans certains cas. Conclusion : qui entend user sa monture jusqu’à la corde choisira le diesel. La clientèle qui change de voiture comme de chemise peut, en revanche, préférer l’essence. Après, c’est une affaire de goût et d’agrément, soit la part subjective de la décision.

La démonstration prend toute son acuité en ce qui concerne les espèces automobiles par nature exposées au malus. Les familiales, grandes routières et autres monospaces, les 4x4 restant hors concours. À quelques exceptions près, les automobiles de ce genre sont frappées par le malus quand elles carburent à l’essence, mais peuvent échapper au purgatoire avec un diesel sous leur capot. Les 750 € réduisent d’autant l’écart de prix, et ce faisant, le diesel devient une évidence pour les gros rouleurs. Les autres retourneront à leur calculette…