Lors d'un colloque au centre Cap-vert de Quetigny (Dijon), plus de 80 chercheurs français dont plusieurs issus d’EDF et de son laboratoire à Karlsruhe ont travaillé sur le thème des piles à combustibles. Le colloque a eu pour objectif de poursuivre les échanges entre les chercheurs des laboratoires comme ceux du CNRS et des Universités, les grandes écoles comme l’ESIREM à Dijon, les grandes entreprises comme EDF, le CEA… à l’initiative de l’Université de Bourgogne.

Le groupe EDF a voulu accroître ses efforts de recherche sur la pile à combustible et de fonder un centre de recherche, l’Institut européen de recherches énergétiques (EIfER). Ce centre est dédié aux nouvelles formes de production d’énergie. Les objectifs : évaluer l’impact des futures ruptures technologiques dans le domaine du transport, de la production, de la distribution et des usages de l’énergie ; développer de nouveaux moyens de production d’énergie et de nouveaux produits et services qui répondent aux besoins des utilisateurs ; innover dans les domaines de l’environnement et du développement durable ; accélérer la mise en application industrielle des résultats des travaux de recherche.

Depuis 15 ans, EDF travaille à la recherche-développement de piles à combustibles pour les transports propres, l’habitat isolé et le résidentiel collectif. Tous les ans, EDF investit 2 millions d’euros dans ce projet commun, dans le cadre duquel ses chercheurs collaborent avec leurs collègues allemands de l’université de Karlsruhe et d’EnBW. EDF explique que dans le secteur de l’énergie, une des questions essentielles est de savoir si en dehors des formes traditionnelles de production, de nouvelles technologies sont aptes à modifier le secteur d’une manière décisive dans les décennies à venir. Toute nouvelle technologie doit bien sûr répondre à des critères de faisabilité et de rendement, mais également de respect de l’environnement, éléments constitutifs du développement durable. C’est la raison pour laquelle la technique des piles à combustible est considérée comme porteuse d’un considérable potentiel d’avenir. Grâce à son rendement élevé, une pile à combustible consomme moins de combustible et dégage 30% moins de CO2 par kilowatt-heure qu’un groupe électrogène fonctionnant au diesel.

EDF conclut que plusieurs piles sont en expérimentation dans le Grand-Est de la France et en Allemagne. Les premiers tests sont favorables en particulier avec un bon accueil des habitants. Elles fonctionnent en essais continus sur plus de 10 000 heures (ce qui n’est pas l’utilisation annuelle habituelle). Mais aujourd'hui, le choix des matériaux adaptés, le coût de l’énergie produite, la miniaturisation nécessaire à l’industrialisation ne permettent pas encore l’application de cette technologie à grande échelle. La durée de vie de telles piles est, par exemple, encore trop courte. Et les coûts de fabrication et les frais d’exploitation restent relativement élevés.

Dijon : les chercheurs se sont consacrés aux piles à combustibles
Dijon : les chercheurs se sont consacrés aux piles à combustibles

(Source : EDF-Bourgogne Photo : techno-science)