L'Allemagne n'aura finalement pas eu ce qu'elle espérait dans son combat avec les institutions européennes sur l'épineux dossier CO2. Le gouvernement allemand, appuyé par les constructeurs nationaux, souhaitait en effet que les 95 g/km de CO2 moyens, initialement votés pour 2020, soient reportés pour 2024 sous prétexte que cela mettrait en danger l'industrie automobile allemande et ses emplois. Cela a donc duré plusieurs mois et entraîné quelques reports de vote sous un lobbying présent et pas vraiment caché par les Allemands.


Pourtant, la Commission européenne et le Parlement européen ont enfin trouvé un accord et un compromis avec les Allemands. Finalement, ce seront 95 % des ventes de véhicules neufs qui devront répondre aux 95 g/km de CO2 en 2020, un chiffre qui passera à 100 % l'année suivante. Les Allemands n'ont finalement obtenu qu'un an de délai, alors qu'ils en demandaient quatre. En revanche, les Allemands sont ressortis vainqueur dans le chapitre des super-crédits puisque les ventes de véhicules électriques compteront pour 7,5 g/km cumulables de CO2 bonus sur trois ans pour contrebalancer les grosses cylindrées, alors que l'accord initial ne prévoyait pas de pouvoir cumuler, et limitait à 2,5 g par an les super-crédits alloués aux électriques.


Il ne reste maintenant plus qu'à attendre le vote des Etats membres avant l'adoption définitive du texte.