EVS 22 : la parade électrique

Loin, très loin, mais vraiment très très loin du SEMA Show, se tenait le mois dernier la 22ième édition du Electric Vehicle Symposium (d'où le nom d'EVS22) à Yokohama, au Japon. Comme son nom l'indique, ce salon, précédé d'une parade dans la ville, ne rassemble que des véhicules à propulsion électrique.

Parmi ceux-ci, on retrouve la désormais très connue Ellica, une supercar capable d'atteindre 370km/h. Même si on a l'impression de la connaître depuis toujours, sa commercialisation ne devrait commencer que l'année prochaine.

Daihatsu présentait aussi une version électrique de sa Copen, la Copen EV, qui semblait très proche de la production. Avec une autonomie de 250km et une vitesse maxi de 130km/h, elle semble même prête à sortir de la ville, seul terrain de jeu normalement pour les voitures électriques.

La Mitsubishi MiEV, qu'on a déjà connu sous le nom de « I » sur le blog écolo, peut elle aussi atteindre 130km/h mais son autonomie est limitée à 160km. Sa commercialisation est prévue en 2009.

Au pays du soleil levant, les quadricycles électriques sont légalement autorisés sur la route depuis 8 ans, mais ils doivent pour cela se conformer à de strictes spécifications de performances et de poids : une vitesse maxi de 55km/h, un poids de 450kg sans les batteries et une puissance limitée à 0.6kW. A cause de ces obligations et d'un prix à l'achat élevé, cette catégorie de véhicules ne rencontrent pas un grand succès.

Dommage, car certaines ont l'air très sympathiques, comme la Elexceed produite par Zero Sports Co Ltd, dont l'ambition est de rassembler plaisir de conduite et véhicule 100% écologique.

Toyota présentait aussi deux versions de sa Coms Two, dont l'une était équipée d'une pile à combustible lui permettant de doubler son autonomie de 100km.

Enfin, il existe une troisième catégorie de véhicules électriques destinés aux piétons un peu fainéants ou tout simplement trop vieux ou fatigué pour se déplacer, comme le prototype Suzuki MIO.

Son réservoir de méthanol produit de l'hydrogène pour une pile à combustible offrant à son tour de l'électricité. Son autonomie est de 40km, mais la loi ne lui permet pas de dépasser la vitesse moyenne d'un piéton pour qu'il puisse rouler sur les trottoirs.

Proche du Segway, le I-SWING de Toyota peut rouler sur deux ou trois roues suivant sa vitesse de déplacement : deux seulement sur les trottoirs et trois sur la route. Sa partie externe est une combinaison de matériaux solides et souples, épousant le corps de son conducteur. Le véhicule du futur ? Peut-être, mais il faudra beaucoup de courage pour faire de l'interfile sur le périphérique parisien à ses commandes.

Source : EVWorld.com

Photos : Stephen Clemenger