Qu'on se le dise, la France va se lancer dans le secteur de l'énergie hydrogène. Un secteur qui commence à prendre de l'ampleur et susciter des alliances qui prennent date pour l'avenir. Pour l'instant, notre pays accuse un retard de dix ans dans ce domaine. Mais celui-ci pourra être rattrapé en quatre ans si on s'en donne les moyens. Dixit un rapport parlementaire, reçu cinq sur cinq par le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg.


D'ailleurs, c'est à toute vapeur que le politique a décidé d'avancer sur le sujet. Visitant la société de tri et d'énergies renouvelables Trifyl, basée à Labessière-Candeil dans le Tarn, il a promis une feuille de route pour développer les piles à combustible, qui pourraient à terme alimenter en hydrogène les voitures et les bus.


Une ambition qui s'inscrit dans l'engagement pris de développer massivement les énergies propres afin de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre en France d'ici 2050, en réduisant notamment le recours aux carburants polluants. Or, la pile à combustible n'émet pas de CO2 mais seulement de la vapeur d'eau.


"La feuille de route sur le développement de l'hydrogène en France sera rendue publique dans deux à trois semaines", a déclaré le ministre. Ceci passera par une révision de la filière, de ses prix et de sa réglementation. Reste que le défi est de taille puisque cette technologie n'est pas encore totalement maîtrisée.

De nombreux constructeurs automobiles y travaillent néanmoins pour sortir du carcan des normes d'émissions de plus en plus strictes. Par le jeu d'alliances ils cherchent à réduire les coûts des recherches. C'est le cas du trio Daimler, Ford et Nissan qui pense à un modèle pour 2017. de leur côté, BMW, Toyota, GM et Honda envisagent une échéance à 2020.