Car dans les négociations qu'il y a en cours il y a des enjeux et une conjoncture particulière. Les enjeux résident dans le fait que le secteur automobile européen fait vivre 12,9 millions de personnes, soit 5,3% de la population active de l'Union, dont 3 millions dans la production de véhicules, soit 10% de l'emploi manufacturier.  L'industrie automobile  verse plus de 380 milliards d'impôts en Europe occidentale· Le secteur automobile contribue en outre positivement à la balance commerciale  pour plus de 90  milliards. La conjoncture particulière veut que au sein de l'Association des constructeurs européens d'automobiles qui doit défendre ses intérêts dans cette affaire, on compte notamment comme membres Toyota et Hyundai. Tandis que son président n'est autre que Carlos Ghosn, qui est aussi à la tête du groupe Renault... Nissan.


Pour tout dire, malgré les enjeux, les acteurs ont du mal à se mettre d'accort et à passer outre leurs intérêts particuliers pour travailler dans le sens de l'intérêt général. En cas concret, il n'y a qu'à regarder les conséquences des accords passés avec la Corée qui se sont traduits par un bon conséquent des importations de ses véhicules, alors que côté Europe, on cherche encore où a pu s'effectuer la percée sur ce marché asiatique.


Une situation qui rassure d'autant moins qu'il s'agit à présent de traiter avec un Japon au marché intérieur verrouillé par des réglementations vétilleuses et des barrière douanières qui font passer la muraille de Chine pour un vulgaire édicule. Et pourtant, il va falloir s'y mettre et assez vite puisque le Premier ministre japonais Shinzo Abe espère signer d'ici à fin 2015. Côté Union européenne on précise que l'on se décidera d'ici à la fin mai si l'on poursuit, ou non, les discussions, sur la base d'un rapport de la Commission qui doit déterminer si le Japon a fait assez de progrès ou pas, concernant les barrières non tarifaires. A suivre...

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