Elles sont deux à avoir pignon sur rue dans le domaine d'une expertise qui peut euthanasier ou faire renaître de ses cendres n'importe quel acteur économique. Etats y compris. A l'aune de cette responsabilité, on pourrait s'attendre à une certaine cohérence dans leur approche. Mais au vu du résultat de leur étude sur la physionomie du nouveau capital de PSA, force est de constater que le monde n'est décidément pas si aisément lisible.


Ainsi, l'agence S&P a annoncé vendredi dernier qu'elle abaissait d'un cran la note de crédit du constructeur à B+, contre BB- auparavant. "La dégradation reflète nos anticipations actuelles qui prévoient que le groupe ne parviendra pas à revenir à l'équilibre opérationnel en termes de flux de trésorerie nette après investissement dans les deux prochaines années", écrit l'agence qui ajoute que "les bénéfices de sa division automobile seront inférieurs à notre précédente prévision".


Rédhibitoire ? Voire... Dans le même temps, l'agence Moody's relevait la perspective du constructeur automobile à «stable» contre «négative» auparavant, confirmant par ailleurs sa note à «B1». Dans un communiqué, l’agence motive ce rehaussement par l’augmentation de capital prévue de 3 milliards d’euros, à laquelle participeront l’Etat français et le constructeur chinois Dongfeng. Last but not least, l’agence de notation Fitch avait également rehaussé la semaine passée la perspective du groupe à «stable», avec une note maintenue à «B+».

Alors ? Alors les experts sont tout de même d'accord sur une chose : la division automobile du groupe, continue de générer des pertes substantielle ce qui demeure un défi important pour Peugeot. Personne ne voit un retour aux profits opérationnels pour 2015. D'aucuns pensent que le groupe mettra une ou deux années supplémentaires pour y arriver, en raison d'une lente reprise en 2015-2016. Et chacun s'est accordé sur une perspective stable pour le blason.