Ce n'est pas une spéculation gratuite mais une bien triste certitude que nous fait partager ce matin l'Union française des industries pétrolières. Le prix des carburants à la pompe augmenteront fortement en France d'ici à 2016. A cause d'un envol d'un baril du brut incontrôlable ? Non. Plutôt sous l'effet de notre propre fiscalité.


Les professionnels du secteur sont formels. Si le monde reste en l'état et ne connaît pas une crise internationale majeure - ce qui, au passage est loin d'être garanti - les cours du pétrole devraient restés stables. De quoi être rassuré et se dégager des marges de manoeuvre à moyen terme, du genre bourse délier pour changer de voiture ? Que nenni. Car notre fiscalité veille et reste notre rabat-joie préféré. Sous son seul effet, elle imposera aux seuls habitants de l'hexagone une forte inflation des tarifs à la pompe d'ici à 2016.


« A prix brut constant, il faut s'attendre à une augmentation très significative des prix à la pompe, essentiellement en raison des mesures fiscales » a en effet prévenu le président de l'Uflp, Jean Louis Schilansky, lors d'une conférence de presse.

En 2016, l'augmentation pour le gazole sera de 8,5 centimes le litre par rapport à 2013 et de 7,7 centimes pour l'essence. « C'est une augmentation importante » a insisté le même président.


Principaux responsables de cette hausse selon l'Uflp outre l'augmentation de la TVA de 19,5 à 20% la contribution climat énergie ou taxe carbone qui s'appliquera en 2015 au gazole et à l'essence et les certificats d'économies d'énergies qui auront un impact mécanique direct sur les prix.


On rappellera que les prix des carburants sont restés stables en 2013 en France alors que la consommation a continué à reculer de 0,5%. Selon les relevés hebdomadaires du ministère de l'écologie et de l'énergie, le prix du gazole s'est établi à 1,3260 euro le litre vendredi dernier. L'essence s'affichait elle, à 1,4980 euro/litre pour le sans plomb 95 et à 1,5522 euro/litre pour le sans plomb 98.