Qu'on se le dise. Ce n'est pas parce que le constructeur américain est sérieusement pris à parti par la justice et les politiques de ses compatriotes meurtris comme par une sorte de tromperie sur la qualité qu'il va jouer profil bas. Le colosse aux pieds ainsi fragilisés n'envisage pas de faire du sur place.

Au contraire, il se veut bondissant plus que jamais. Il sera dans la course à la conquête du stratégique marché chinois. Pour preuve cette annonce de Matt Tsien, président de GM China, au salon Auto China à Pékin : "Nous investissons sagement et accélérons notre développement et notre production pour suivre l'évolution de la demande. Au total, nous investirons 12 milliards de dollars entre 2014 et 2017".


C'est donc un constructeur sûr de son avenir et pas le moins du monde préoccupé par le coût de ses rappels et l'épée de Damoclès d'une condamnation qui pourrait bien, pourtant, rendre les fins de mois difficiles qui s'affirme. Il prévoit une croissance de 8 à 10% de ses ventes en Chine cette année. Et le plan de bataille du blason US se décline comme suit : il s'agira d'accroître les capacités de production de 65% en Chine d'ici 2020, ce qui passera par la construction de cinq nouvelles usines l'an prochain à Wuhan, Chongqing, Jinqiao et Shenyang. Quatre d'entre elles assembleront des véhicules et la cinquième, à Shenyang, produira des moteurs.


Le fer de lance de cette offensive s'appellera Cadillac. Car le marché chinois aime les voitures de luxe Elles seront donc assemblées localement dans l'usine de Jinqiao. Cadillac, devra faire progresser ses chiffres de vente de 50.000 unités l'an dernier à environ 100.000 d'ici 2015. "La croissance de Cadillac est liée au lancement de nouveaux produits. Nous avons lancé la XTS, ce qui nous a permis d'atteindre le niveau de 50.000. Nous lancerons un autre modèle cette année et encore un autre l'an prochain", a d'ailleurs insisté le même Matt Tsien.