L'ambition est grande. Il s'agit de mettre en place des bornes de recharge tous les 50 km afin d'arriver à 6.000 points de recharge d’ici à la fin 2014, contre 8.000 aujourd’hui. Pas moins ! Une mission dont l'ampleur dépasse de loin les moyens d'un Etat aux ressources sous tension. De fait, ce sont les opérateurs privés qui seront sollicités. Deux candidats sont en lice pour ce faire, Bolloré et EDF-Renault-Nissan. Le schéma proposé par le texte législatif souhaite que le financement des bornes passent de la puissance publique à l'opérateur.


Ce dernier prendra son bâton de pèlerin pour se présenter aux communes et leur demander l'autorisation d'implantation des infrastructures de recharge. Celle-ci obtenue, il financera l'installation et se rémunérera sur leur sage. En contrepartie, l’opérateur n’aura pas à verser de redevance aux mairies, au titre de l’occupation du domaine public. Mais les communes n’auront rien à débourser. Ceci dit, les collectivités pourront continuer à installer des bornes et seront soutenues grâce à une enveloppe dédiée des investissements d’avenir, de 50 millions d’euros.


Au final, il s'agira d'avoir un réseau cohérent sur l'ensemble du territoire. Par ailleurs, l'Etat montrera l'exemple au travers de ses administrations. En 2012, son parc automobile comptait moins de cent véhicules électriques et hybrides. En 2013, il en avait plus de 1.270. La commande publique soutiendra à nouveau la voiture électrique. Un enjeu essentiel sur lequel insiste le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg dans un entretien au média 20 minutes : « je rappelle qu’acheter un tel véhicule, c’est défendre l’industrie française, puisque nous nous imposons comme le leader mondial sur ce segment grâce à Renault et à Nissan » a-t-il ainsi martelé.