A l'approche de l'hiver, il est temps pour les services de la voiries des différentes municipalités de se réapprovisionner en sel et de se préparer à affronter d'éventuelles chutes de neige. La Suisse est bien évidemment rodée mais teste cependant une nouvelle méthode de déneigement plus écologique et moins corrosive dans l'Oberland bernois.


C'est sur l'A6 que l'Office fédéral des routes teste actuellement cette innovation ; là-bas, fini le sel, ce dernier étant remplacé par... du sucre. Du sucre répandu sous forme liquide, pour une meilleure adhérence à la chaussée, et qui permet d'éviter la formation de glace et de dissoudre la neige déjà tassée. Les bénéfices de la méthode sont nombreux ; contrairement au sel, le liquide en question n'est pas dispersé par le vent, réduisant la fréquence des interventions. C'est également positif pour l'environnement, le sel finissant, à terme, par s'infiltrer dans le sol et les eaux et par attaquer les racines des arbres ainsi que les poissons. Moins agressif pour les véhicules, le sucre réduit également de 82% la corrosion sur les véhicules (déjà constaté sur les véhicules de service) et permet aux employés de la voirie de travailler sans masques ni gants.


Seul bémol, car il en faut toujours un, remplacer le sel par du sucre coûte plus cher : il faut compter avec une tonne cinq à dix fois plus chère. Une donnée qui n'arrêtera pas l'Office fédéral des routes qui annonce que le sucre pourrait bien faire son apparition sur toutes les autoroutes du pays en 2011 si le test s'avérait concluant.