Le temps que requiert une nouvelle Alfa Romeo avant d'être commercialisée tend à s'étirer jusqu'à des limites difficilement inimaginables (et assez peu compatibles avec la pratique du commerce automobile rentable). La 4C a mis longtemps à se concrétiser mais ce n'est pas la pire de toute, la berline Giulia n'a toujours pas montré le bout de son « scudetto » alors que l'on a déjà oublié la date des funérailles de la 159. Est-ce pour faire patienter qu'Alfa Roméo a demandé aux étudiants de l'école de l'Istituto Europeano di Design de Turin de réfléchir à une berline à vocation mondiale frappé du logo de la marque ? On ne sait pas vraiment.


Reste que Gloria – le nom du concept – ne sera probablement pas une piste crédible pour savoir à quoi va ressembler la Giulia. Cette berline 5 portes à la silhouette de coupé qui n'est qu'une maquette de clay pleine ( ne me demandez pas de photos de l'habitacle) veut séduire aussi bien l'Amérique que l'Asie. La face avant est réinterprétée une nouvelle fois mais ses énormes entrées d'air (les ailes traditionnelles des calandres Alfa) manquent de finesse à mon sens. L'ensemble est tout de même assez homogène, les volumes plutôt réussis tout comme quelques détails tels les lanières de cuir sur le capot, les arches argentées se terminant en rétroviseur, les feux très effilés presque invisibles et la belle intégration des poignées de portes qui, comme une aiguille de couturier le ferait dans un tissu, semble percer la carrosserie pour ressortir un peu plus loin et accueillir le rappel de clignotant.


Mais au final, l'impression d'un manque de dynamisme ressort (peut-être à cause de cette ligne de caisse incurvée et de quelques rondeurs trop prononcées), ce qui est rédhibitoire pour une Alfa, non ?


L'instant Caradisiac


Ce n’est pas laid, Gloria.