Citroën DS Wild Rubis : pas pour nous, mais…

En direct du Salon de Shanghai 2013 - Cap sur le luxe et les crossovers

Sophistiqué, hyper-fignolé… voici l’Audi Q5 à la française, selon Citroën. Le DS Wild Rubis n’est pour l’instant qu’un concept car, mais sa version de série n’est plus très loin. Hélas, quand Citroën dit que sa priorité numéro 1 est la Chine, ça n’est pas qu’un slogan. Il y a ainsi de très fortes chances que le crossover DS de production soit uniquement réservé à l’Empire du Milieu, où il marquera le vrai coup d’envoi commercial de la marque DS, et que l’Europe… ne soit jamais servie.

Lancé fin 2014, le crossover DS sortira de l’usine de Shenzhen, issue de la joint venture Changan/PSA, et reposera sur l’actuelle plate-forme de la DS4 (en traction avant uniquement), pas la nouvelle et ultra-moderne EMP2 étrennée par le nouveau C4 Picasso. Curieux, pour un produit high-tech et haut de gamme, mais ce crossover aura quand même droit à sa propre planche de bord. L’étude de style, incomplète, cache d’ailleurs un poste de conduite de DS4 derrière ses vitres fumées. Mais son style est particulièrement représentatif de ce que sera la vraie voiture, notamment la face avant, avec sa calandre imposante dotée d’un emblème « DS » (adieu chevrons) et sa griffe chromée qui court de la base des custodes et se prolonge en barres de pavillon. Une réalisation qu’on nous promet très aboutie, en interne, mais qui nous plonge dans la frustration : les ambitions de PSA ne semblent pas toujours compatibles avec son cash disponible, d’où cette très probable « absence » européenne…

En fait, Citroën plancherait en secret sur un deuxième projet de crossover DS, plus évolué et adapté à l’Europe, et programmé d’emblée en diesel, en essence et en hybride, sur une nouvelle plateforme. Celui-ci ne déboulerait pas avant 2017… Largement le temps pour le groupe, déficitaire l’année dernière, de redresser la barre, et de ce point de vue, la réussite de DS en Chine conditionnera l’existence même des futurs projets du groupe.


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Ghibli : une Maserati pour « tous » ?

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C’est l’année Maserati ! Après le renouvellement de la Quattroporte, Maserati révèle celle qui doit devenir, à l’échelle mondiale, son modèle le plus vendu : pas étonnant, dès lors, que la firme au trident dévoile cette fringante Ghibli dans la riche Shanghai, où le marché des voitures de luxe galope comme nulle part ailleurs.

Curieux qu’il ait choisi de n’en exposer qu’un seul modèle, difficile à différencier sur le stand : la Ghibli apparaît pourtant plus trapue (4,97 m tout de même…), dynamique que l’interminablement longue Quattroporte, et sa face avant, qui fait songer au regard froncé des dernières BMW Série 3, montre bien plus de caractère. De tempérament, cette Maserati ne manquera pas : elle bénéficiera du V6 3 l biturbo de 330 ou 410 ch issu de la Quattroporte, ainsi que d’une transmission intégrale optionnelle (sur la Ghibli S de 410 ch).

Mais cette soif de performances n’exclut plus un certain pragmatisme commercial :la Ghibli sera la première Maserati disponible en diesel, avec le V6 3 l vu sous le capot de la Lancia Thema/Chrysler 300. Pas glamour pour un sou, mais de quoi aller chatouiller les versions hautes des BMW Série 5 et Audi A6. A l’intérieur, le raffinement de la Ghibli est impressionnant, grâce à des cuirs triés sur le volet et appliqués en masse, notamment sur la planche de bord, et à quelques friandises high-tech (instrumentation 100 % numérique et configurable).


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Porsche Panamera restylée : première branchée !

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Lentement, peu à peu, Porsche continue de renoncer à ses dogmes. Un implacable pragmatisme qui en fait le constructeur le plus rentable au monde. Cela avait commencé avec la 911 génération 996 et la fin du moteur refroidi par air, puis avec l’arrivée du premier Cayenne, caricature d’une sportivité lourde, grasse (pour les puristes !), aux antipodes des origines de la marque. Et puis il y a eu le diesel, blasphématoire mais commercialement efficace, et sa suite logique, plus noble, l’hybride.

Shanghai marque une autre étape avec la révélation de la première Panamera hybride rechargeable. Le V6 essence de 333 ch s’associe désormais à un moteur électrique de 95 ch et à des batteries lithium-ion : la Panamera S E-hybride peut rouler jusqu’à 135 km/h et avec une autonomie maximale de 36 km en mode électrique, ce qui permet d’assurer la plupart des trajets domicile/travail quotidien. Il faut alors 4 heures pour recharger sur une borne conventionnelle, 2,5 sur une borne haute tension. En mode combiné, la Panamera S E-Hybride revendique 3,1 l/100 km, un chiffre aussi flatteur qu’irréaliste, qu’expliquent les cycles d’homologation européens, très favorables à cette technologie.

L’hybride rechargeable est certes l’une des nouveautés majeures de la nouvelle Panamera, mais pas la seule : une version à empattement long apparaît, alors quelques modifications esthétiques (bouclier avant, contours des optiques, phares à diodes, lunette et feux redessinés) sont appliquées. On relève aussi quelques changements techniques : le V8 4,8 l disparaît au profil d’un V6 biturbo plus puissant (420 ch) mais plus sobre de 18 %, dixit Porsche. Les puissances des Panamera GTS et Turbo sont également optimisées (respectivement 440 et 520 ch).


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BMW X4 : séduction réduite

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Au risque de verser dans le lieu commun, le X4 apparaît, de prime abord, comme une stricte réduction du coupé SUV X6. C’est particulièrement flagrant de profil, avec ce pavillon et ce hayon très inclinés, caractéristiques, mais pas gracieux sous tous les angles. Alors on cherche la nouveauté, le petit plus qui laisse penser que le style BMW, depuis 2008 et le lancement du X6, a évolué : on trouvera certes d’élégants passages de roues arrière surlignés d’une nervure qui accentue le dynamisme ou ce regard très horizontal, un peu difficile à digérer, qui confirme les orientations prises par le style BMW, avec cette calandre dessinée dans l’épaisseur, qui donne un effet de « taillé dans la masse ». Hélas, le X4 laisse un lancinant goût de trop-vu.

La carte de visite technique devrait pourtant être à la hauteur avec une plate-forme reprise du dernier X3 et la transmission xDrive au menu. Pour BMW, il s’agit d’offrir un engin pas forcément pratique, mais très statutaire, à la manière d’un Range Rover Evoque, même si le gabarit du X4 est plus conséquent (4,64 m, soit 28 cm de plus que le crossover anglais).


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Mercedes GLA : il va faire mal

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Chez Mercedes, la famille « A » n’en a pas terminé avec les démonstrations. Après la berline Classe A, le coupé 4 portes CLA, un petit crossover GLA, concurrent des BMW X1 et Audi Q3, sera commercialisé en 2014. Révélé en première mondiale à Shanghai, le concept GLA dévoile un style très réussi, abouti, plus mesuré que ses sœurs. On n’en retiendra pas les détails (poignées, caméras, etc.) conçus pour le « show », mais on gardera la silhouette générale, équilibrée, efficace, qui se retrouvera en série.

Long de 4,38 m, le GLA se présentera comme une Classe A plus habitable, surtout en hauteur : l’engin est rehaussé de 15 cm. La plupart des GLA vendues chez nous devraient être des tractions avant, même si la transmission intégrale 4Matic, indispensable pour l’image technologique et certains marchés d’Europe du Nord, sera de la partie. La majorité des blocs motopropulseurs de la Classe A seront reconduits, dont l’excellent 1,6 l diesel Renault.


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Volkswagen Cross Blue Coupé : sur tous les fronts

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Pas farouche, ce Cross Blue Coupé ! D’habitude, la fragilité des concept-cars interdit que le public y ait accès. Sauf qu’au salon de Shanghai, pendant les journées destinées aux médias, VW n’hésite pas à ouvrir grand les portes de ses prototypes, y compris aux enfants de passage…

L’ogre allemand réfléchit à étendre sa gamme de crossovers car c’est un fait, il faut les multiplier : la Chine les réclame en masse et les Tiguan et Touareg ne suffiront bientôt plus. Après les concepts Cross Blue (Detroit) et Cross Coupé (Genève), voici donc venir l’imposant… Cross Blue Coupé (4,89 m). Difficile de s’y retrouver ! Pourtant, ce dernier concept annonce l’avenir d’un point de vue style, avec ses proportions tranchées et ses volumes ciselés au scalpel.

Sous le capot, VW enfonce le clou côté technologies vertes, alors que se préparent ses premières hybrides et hybrides rechargeables de série. Le Cross Blue Coupé cache un V6 turbo associé à deux moteurs électriques, le tout pour une puissance cumulée confortable (415 ch) et une consommation mixte digne d’une Polo (3 l aux 100 km, officiellement, et une autonomie en tout électrique de 33 km).


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