On voit les symboles que l’on veut, là où les veut. Peugeot avait donné rendez-vous à la presse à 13h30 devant son showroom des Champs-Elysées, à Paris, sur des « champs » ceints de drapeaux chinois et français à l’occasion de la visite du numéro un du régime chinois, Xi Jinping, en France depuis ce mardi et pour trois jours. Juste avant que les portes ne s’ouvrent aux journalistes, les Champs Elysées étaient fermés, sans doute pour faire passer une délégation chinoise.


A l’intérieur on découvrait une Peugeot 405 T16 du Dakar, la 308 « car of the year » et le concept H20, véhicule de pompier futuriste, faisant là - qui sait - un clin d’œil aux Great Wall chinoises déjà présentes sur le Dakar. La musique « donnait » à fond alors qu’on pensait aux salariés d’Alpine, à Dieppe, apprenant aujourd’hui même la remise en cause du partenariat de la marque française toujours renaissante avec l’anglais Caterham… pour le pire mais espérons-le aussi pour le meilleur.

Peugeot au Dakar dès 2015 avec la 2008 DKR pour gagner

Sur le coup de 13h45, les représentants de Peugeot, du Dakar et des pays traversés par l’édition 2015 se livraient aux caméras et aux appareils photos. Le show allait durer une bonne dizaine de minutes. Bousculade garantie et enthousiasme des uns et des autres manifeste. Quand certains évoquaient une « French connection » à propos du retour de Peugeot sur un Dakar organisé par le français ASO, l’ambiance à ce moment-là prenait des accents hispaniques prononcés. Peut-être parce que Carlos (Sainz) était annoncé ?


Les pilotes, justement, n’allaient pas tarder à arriver. Eux aussi avaient droits aux honneurs de Champs-Elysées à nouveau ouverts à la circulation. Carlos Sainz venait garer sa 205 T16 Dakar juste devant le Peugeot Rendez-vous, suivi comme son ombre par Cyril Desprès au guidon d’une Yamaha elle aussi d’époque. L’effet était garanti au point que plusieurs des journalistes et autres badauds présents faillirent prendre un billet de parterre. Ce petit cortège « pétaradant » était fermé par une incongrue 4008 d’origine Mitsubishi alors qu’on aurait plutôt attendu un 2008: chez Peugeot, on a décidément beaucoup d'humour, l'humeur est guillerette. Tant mieux.