Par son gabarit, le Koleos s’inscrit entre les Nissan Qashqai et X-Trail. La longueur est supérieure au premier de vingt centimètres et inférieure au second d’un dizaine (3 cm de plus que le Grand Scenic et une quinzaine de moins que la Laguna III). Haut de 1695 mm sans les rails de toit, il surplombe d’environ huit centimètres le Qashqai et fait jeu égal avec le X-Trail.

Ses dimensions le situent au milieu des SUV compacts, au dessus des Ford Kuga, Hyundai Tucson, Volskswagen Tiguan ou Toyota Rav-4, mais en dessous des 7 places comme Chevrolet Captiva, Hyundai Santa Fe et Peugeot 4007. Il vise plus directement la Honda CRV, le Land Rover Freelander 2, l’Opel Antara, le nouveau Subaru Forester, et indirectement les deux SUV compacts (très bientôt quatre avec ceux d’Audi et de Mercedes) proposés par les constructeurs spécialisés « Premium ».

Si la ligne générale apparaît équilibrée, et particulièrement fluide à l’arrière grâce à une lunette fortement inclinée pour un véhicule de cette catégorie, la face avant prête plus à discussion. Qu’elle ne soit délibérément pas ostentatoire ou agressive est certainement une bonne chose dans la mesure où les 4x4 arrogants subissent de temps à autres les foudres d’écolos creveurs de pneus et aussi pour la bonne raison que X-Trail assume déjà ce rôle de baroudeur musclé, mais de là à fourguer un bouclier, une calandre et des projecteurs qu’on pourrait croire empruntés à une Clio ou une Mégane, ce manque d’inspiration risque de rebuter une partie des acheteurs potentiels. Certes, cette proue est immédiatement identifiable comme celle d’un modèle Renault.

Essai vidéo - Renault Koleos 2.0 dCi 175 ch 4x4 : les derniers seront les premiers ?

A l’intérieur, bonne surprise, on a droit à un habitacle chaleureux Renault du meilleur cru, et non à celui d’un X-Trail hâtivement remanié. L’origine asiatique de la base se trahit toutefois par le réglage de la colonne de direction qui au plus bas tombe sur les genoux et une hauteur d’assise un brin haute pour les très grands gabarits, même réglage en hauteur du siège conducteur au mini. L’habitabilité aux places arrière est convenable pour deux ou trois adultes, et nous a semblé meilleure que pour le X-Trail en espace aux jambes comme en garde au toit. Bon point pour les dossiers réglables en inclinaison. Dommage que contrairement à certains rivaux, le Koleos ne dispose pas de banquette (ou sièges individuels) coulissante afin de moduler l’espace entre passagers arrière et volume du coffre. Ce dernier est équivalent à celui du nouveau Subaru Forester ou Volkswagen Tiguan en 5 places, légèrement inférieur à la moyenne de la catégorie. X-Trail ou Freelander par exemple font mieux.

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Bravo pour la banquette rabattable automatiquement, une fonction baptisée « easy break » qui permet de rabattre en une seconde la banquette arrière 1/3 2/3 depuis le coffre à l’aide de 2 leviers de commande, sans avoir à accéder aux portes arrière. Une fois la banquette rabattue, le plancher totalement plat permet de charger jusqu’à 1 380 dm3 (VDA), valeur dans la moyenne malgré la lunette inclinée. L’accès au plan de chargement n’est pas trop haut. Le hayon à double ouverture (de type « clamshell » comme sur C-Crosser ou 4007) facilite les opérations. L’ouverture de la partie supérieure donne l’accès au coffre en situation de stationnement contraint et autorise le transport d’objets de plus d’un mètre de largeur.

La partie inférieure peut être ouverte pour charger des objets lourds ou permet à deux personnes de s’asseoir (charge limitée à 200 kg comme sur les Citroën et Peugeot). La banquette équipée d’une trappe à skis, le dossier du siège passager avant repliable en tablette pour procurer une longueur de chargement de 2,60 m et les 70 l de petits rangements complètent la modularité et illustrent le sens pratique du Koleos. Ce qui n’empêche pas que globalement, le rapport habitabilité/encombrement reste moins favorable que celui d’un Grand Scenic.