Essai - Renault Grand Scénic : de l'Espace pour 7

Le Grand Scénic exige une rallonge de 1 000 €. C’est raisonnable par rapport au Grand Espace qui exige plus de 2000 € de plus que l’Espace normal. A comparer à la Toyota Avensis Verso à la carrosserie non rallongée- dont les deux sièges supplémentaires sont facturés 1 100 euros, en attendant d’en savoir plus à propos de la Corolla Verso, et à l’adversaire pour l’instant le plus direct du Grand Scénic, le Touran, qui lui ne fait payer ses deux sièges escamotables à peine 630 euros. Malgré ce faible supplément, le monospace compact de Vokswagen est plus cher à l’achat à équipement et motorisations comparables que le Renault. En revanche, l’Opel Zafira compense son âge (et quelques petits défauts) par un tarif plus attrayant pour la plupart des versions proches.

Si la gamme Scénic se calque sur celle de la berline Mégane, (cinq degrés d’équipement), le degré de base n’est pas retenu pour le Grand Scénic. Il en reste 4, avec toujours un gros trou entre le premier, Pack, et le second, Confort. Ils se combinent toujours pratiquement à la carte entre deux ambiances (Authentique et Dynamique à dominante foncée ou Expression et Privilège à dominante claire).

Essai - Renault Grand Scénic : de l'Espace pour 7

Le premier niveau d’équipement, "Pack", dispose de la climatisation manuelle, les fonctions impulsion et anti-pincement de la vitre conducteur, etc… Le choix des options est à ce niveau déjà large, mais sans la possibilité de frein de parking automatique de la version supérieure Confort, qui permet d’opter pour le pratique rangement central (15 l AV et 3 l AR) coulissant avec deux accoudoirs AV intégrés et autres équipements qui renforcent bigrement l’attrait du monospace compact de Renault. Il faut donc débourser la bagatelle de 1.400 ou 1.600 € supplémentaires (selon l’ambiance choisie, Authentique ou Expression) pour accéder à ce fameux degré Confort, cœur de gamme disponible avec toutes les motorisations. Cela incite le client à monter d’un cran, et la facture commence à devenir salée. Même si les autres équipements embarqués par la Confort (comme la régulation de la clim ou les 4 vitres à impulsion et anti-pincement, etc…) justifient cet écart de prix. Il est bien moindre avec les degrés supérieurs, dont le Sport, qui se distinguent simplement du Confort par ses jantes alliage, volant et pommeau de levier de vitesses gainés de cuir ainsi que par son choix d’ambiance Dynamique ou Privilège.

Le degré Luxe, qui laisse également le choix parmi ces deux ambiances, augmente encore sa dotation de série par le régulateur-limiteur de vitesses, le système de surveillance de la pression des pneus, les rétroviseurs rabattables électriquement, la carte avec fonction accès et démarrage mains libres, le rangement central coulissant, le changeur de CD sous le siège conducteur, autant d’accessoires disponibles en option sur Confort et Sport. Contre supplément, on note plusieurs systèmes de navigation de 1 010 à 2 140 €, les selleries cuir de 1 120 € (grège clair) à 1 960 € (carbone foncé), les phares bi-xénon (650 €), le filet de retenue des bagages (100 €), la lunette arrière ouvrante (230 €), le pré-équipement GSM (130 €) ou le toit ouvrant électrique à la surface vitrée géante (1,61 m3 avec partie arrière fixe : 810 €).

Contrairement à ses concurrents, Renault ne propose pas de vitrage arrière surteinté, mais c’est bien une des très rares lacunes.