L’Astra est disponible en trois niveaux d'équipement, l’Edition en base, et pour 2 200 € de plus l’Innovation et le Dynamic. Si ces deux finitions s’affichent au même prix (25 900 € avec le 1.6 CDTi 136 ch bvm6), l’Innovation -proche de l’ancienne appellation Cosmo- est typée confort avec aides au stationnement avant et arrière, rétroviseurs rabattables électriquement ou frein de parking électrique, et la Dynamic un peu plus sport (vrai frein à main, ciel de toit noir, sélection du mode de conduite, …). Une seule motorisation, le Diesel 136 ch à boîte mécanique, est proposée avec le chois entre ces deux finitions. La Dynamic n’est associée qu’à une seule autre motorisation, le 1.4 Turbo de 150 ch de cet essai. C’est d’ailleurs l’unique finition disponible avec ce moteur. Comme on le constate, la gamme est particulièrement resserrée : le client a le choix entre deux degrés d’équipement pour quatre des propositions moteur/boîte sur les huit disponibles au lancement de l’Astra, et se voit donc imposer une finition unique pour les quatre autres. Les pas trop nuls en arithmétique en déduiront qu’il n’y a que 12 offres pour l’instant au total. Cette gamme expurgée a sans doute contribué à maintenir un rapport prix/équipement attrayant pour toutes les versions.

L’Edition se contente de jantes en acier et n’a pas droit aux options jantes alliage, caméra de recul ou projecteurs Matrix adaptatifs à Led (première mondiale sur une compacte, ce système d’éclairage est décortiqué dans notre encadré higt tech en bas de page), mais dispose toutefois de série d’une climatisation automatique bi-zone, du régulateur/limiteur de vitesse, des capteurs de pluie et de l’allumage automatique des feux, de feux de jour à Led, des quatre vitres électriques, des éléments de sécurité passive qui vaudront sans doute à l’Astra la note maximale aux test Euro-NCAP. Elle dispose aussi du système multimédia IntelliLink R 4.0 à écran tactile 7 pouces avec intégration possible de son téléphone grâce à Apple CarPlay et à Android Auto. Sont compatibles les smartphones fonctionnant avec la dernière version d’Android, Lollipop 5.0, et ceux fonctionnant sous Apple iOS-8 (ou supérieur). Les utilisateurs peuvent accéder par exemple au streaming audio et à la lecture des messages et en plus, à des applications telles que Stitcher, Podcast, Spotify, Umano, etc. Sans inclure toutefois l’assistant personnel pour la connectivité et les services « Opel OnStar ».


Bien connectée

Cette plateforme de communication se retrouve sur les finitions Innovation et Dynamic. Elle comprend d’une part le SOS qui contacte automatiquement un centre d'appel en cas d’accident (joignable manuellement en cas de panne), un bouton bleu « Services » qui donne accès au diagnostic du véhicule ou au téléchargement de destinations (à la recherche de la station-service la plus proche, il suffit d’appuyer sur ce bouton pour être mis en contact avec un conseiller Opel OnStar qui enverra ensuite la destination directement sur le système de navigation embarqué du véhicule), l’assistance pour repérer l’Astra en cas de vol, une série de services proposés depuis plus de dix ans par PSA en France et 19 ans par GM en Amérique du Nord. Plus intéressant, il sert de base pour une borne wifi 4G. Le système 4G/LTE est déjà opérationnel en Allemagne, Grande Bretagne et Pays-Bas. Il devrait l’être prochainement en France (opérateur pour l’instant inconnu).L’abonnement pour le hotspot sera gratuit la première année, et a priori entre 90 à 100 € annuellement par la suite.

Essai vidéo - Opel Astra  : dégraissage salutaire

Les deux niveaux supérieurs d’équipement héritent également de série (450 € sur Edition) de la nouvelle génération de caméra frontale Opel Eye, avec des fonctions étendues comme la reconnaissance de panneaux de circulation Traffic Sign Assist, l’avertisseur de changement de voie intempestif sur l’ordinateur de bord et vibration au volant en cas de déport, l’indicateur de distance, ou encore l’alerte anticollision Forward Collision Alert avec freinage d’urgence automatique jusqu’à 60 km/h (selon la vitesse du véhicule, elle peut conduire à un arrêt complet).

D’autres dispositifs sont disponibles avec le pack « Aide au stationnement avancée » sur Innovation (650 €) et Dynamic (800 €, avec l’aide au stationnement avant et arrière). Ils apportent leur concours autant à la sécurité qu’au confort : c’est le cas de l’alerte d’angle mort Side Blind Spot Alert (actif jusqu’à 140 km/h), de l’aide au stationnement avancée Advanced Park Assist avancé avec gestion automatique de la direction ou de la caméra de recul.

La raisonnable liste d'options et de packs, une douzaine au total, comprend aussi deux packs hiver avec les sièges tissu (2 ou 4) comme le volant chauffants, ou l’intéressant pack sièges ergonomiques (testés et labellisés par l’association allemande AGR pour la santé du dos). L’option disponible avec les trois finitions est facturée 600 € avec les sièges en tissu réglables en huit directions. Avec les sièges tendus de cuir et chauffants, l’addition monte à 1 900 €. Et à encore 1 800 € supplémentaires quand ils sont réglables électriquement en 18 directions à l’avant, à mémoire, avec fonction massage et ventilation côté conducteur, et ajustable en largeur.


Le point « high-tech » : voir plus loin la nuit, en toutes circonstances

Déjà l’Astra de troisième génération commercialisée au printemps 2004 misait sur les Lux pour se distinguer des autres berlines moyennes en introduisant dans cette catégorie l’éclairage directionnel adaptatif bi-xénon AFL. Opel joue à nouveau les pionniers éclairés sur la nouvelle génération de sa compacte avec le système adaptatif Matrix à LED avec système anti-éblouissement GFHB (glare-free high beam), le plus sophistiqué actuellement sur le marché. Il permet de rouler en permanence en feux de route sans éblouir les autres usagers. Cette technologie jusqu’ici réservée à quelques modèles premium est proposée pour la première fois dans la catégorie des compactes. Elle est disponible en option (1 350 €) sur les deux niveaux d'équipement supérieurs de l’Astra, Innovation et Dynamic. Chez Audi, l’éclairage matriciel est facturé 2 300 € sur toutes les finitions de la nouvelle A4. Nous l’avons essayé à bord de l’Astra en ville, dans des banlieues peu éclairées et sur des routes en rase campagne à la circulation dense, et le test a été pleinement concluant.

Non seulement capable d’éclairer presque comme en plein jour grâce aux 16 segments à LED -huit de chaque côté du véhicule-, le système d’éclairage intelligent et dynamique « IntelliLux LED » adapte automatiquement et en continu la portée et la répartition du faisceau lumineux à toutes les situations de conduite. A l’aide des informations qui lui sont fournies par la caméra frontale Opel Eye, le système détecte la source lumineuse d’un véhicule qui approche en sens inverse ou/et d’un qui roule devant l’Astra. Dans ce cas, l’IntelliLux désactive automatiquement les LED qui éclairaient la zone -ou les zones- concernée(s) pour éviter d’éblouir les autres conducteurs, en neutralisant simplement l’éclairement de la zone autour de la source lumineuse. Le reste de la route et ses environs restent éclairés en faisceau de route. Les segments à LED sont automatiquement remis en service dès que la source lumineuse provenant des autres véhicules n’est plus détectée. Comme il exploite au maximum le faisceau de route, l’IntelliLux apporte une meilleure visibilité et un considérable gain en sécurité. En roulant à une vitesse de 80 km/h, le conducteur peut détecter les objets présents sur le bord de la route environ 30 à 40 mètres plus tôt qu’avec des phares classiques halogènes ou xénon en feux de croisement. Ce qui donne environ 1,5 seconde en plus pour réagir, laps de temps crucial lorsqu’on se rapproche d’un cycliste sans éclairage ou quand des animaux traversent soudainement la route.

Le système d’éclairage adaptatif d’Opel est le premier du genre qui peut s’optimiser en permanence sans être relié au système de navigation. Cela permettra aux clients de l’Astra qui ne choisiront pas le système de navigation embarqué d’utiliser l’IntelliLux LED, capable de savoir si le véhicule se trouve dans une zone urbaine ou sur une route sans l’aide d’un GPS. En plus des nombreux modes automatiques des feux de croisement et des feux de route, l’IntelliLux LED s’enrichit d’un mode d’éclairage spécial autoroute qui augmente encore la sécurité en conduite de nuit. Si le système apporte plus de sécurité et de confort en parvenant à mieux éclairer tout l’environnement qu’un projecteur conventionnel, il fait également preuve d’une longévité nettement supérieure aux projecteurs équipés d’ampoules halogène ou xénon. Enfin, il devrait se montrer fiable puisqu’aucun mécanisme n’est nécessaire dans l’optique de phare.