Essai - Renault Scenic II : que le roi demeure

La gamme Scénic se calque sur celle de la berline Mégane, avec le choix entre cinq degrés d’équipement, à combiner entre deux ambiances (Authentique et Dynamique à dominante foncée ou Expression et Privilège à dominante claire). Cela fait usine à gaz à priori, mais c’est bien plus simple catalogue à la main, et l’acheteur repart avec une auto sur mesure. Le degré de base dénommé Scénic ne concerne que les motorisations d’entrée de gamme. Il n’a rien à envier à la dotation du Picasso d’entrée de gamme. C’est le seul à se dispenser du choix d’ambiance (Authentique d’office). L’absence de la climatisation manuelle (une des rares options, à 990 €, avec la boîte à gants réfrigérée qui va avec) et l’omission des fonctions impulsion et anti-pincement de la vitre conducteur le différencie du degré Pack. Indisponible sur la seule motorisation 2.0 16V, celui-ci constitue la véritable entrée de gamme. Si le choix des options est triplé par rapport au degré Scénic, il ne propose parmi l’équipement de série de la version supérieure Confort –vous suivez ?- que les antibrouillards et la radio-CD.

Essai - Renault Scenic II : que le roi demeure

Pas de possibilité de frein de parking automatique qui permet d’opter pour le pratique rangement central (15 l AV et 3 l AR) coulissant avec deux accoudoirs AV intégrés, pas de pare-brise réfléchissant, de miroir de surveillance des places arrière, de dossier de siège passager avant rabattable portant la longueur de chargement à 2,50m ou de sièges latéraux AR sur glissières, autant de petites choses qui renforcent bigrement l’attrait du Scénic II. Il faut donc débourser la bagatelle de 1.400 ou 1.600 € supplémentaires (selon l’ambiance choisie,Authentique ou Expression) pour accéder à ce fameux degré Confort, cœur de gamme disponible avec toutes les motorisations. C’est sans doute de bonne guerre pour inciter le client à monter d’un cran, mais la facture commence à devenir salée. Même si les autres équipements embarqués par la Confort (comme la régulation de la clim ou les 4 vitres à impulsion et anti-pincement, etc…) justifient cet écart de prix. Il est bien moindre avec les degrés supérieurs, dont le Sport qui se distinguent simplement du Confort par ses jantes alliage, volant et pommeau de levier de vitesses gainés de cuir ainsi que par son choix d’ambiance Dynamique ou Privilège.

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Le degré Luxe, qui laisse également le choix parmi ces deux ambiances, augmente encore sa dotation de série par le régulateur-limiteur de vitesses, le système de surveillance de la pression des pneus, les rétroviseurs rabattables électriquement, la carte avec fonction accès et démarrage mains libres, le rangement central coulissant, le changeur de CD sous le siège conducteur, autant d’accessoires disponibles en option sur Confort et Sport. On ne vous servira pas la litanie des autres équipements disponibles contre supplément (des systèmes de navigation aux selleries cuir en passant par les phares bi-xénon), mais signalons que le filet de retenue des bagages (100 €), la lunette arrière ouvrante (230 €), le pré-équipement GSM (130 €) ou le toit ouvrant électrique à la surface vitrée géante (1,61 m3 avec partie arrière fixe : 810 €) ne sont pas disponibles dans l’immédiat. Contrairement à ses concurrents, Renault ne propose pas de vitrage arrière surteinté, mais c’est bien la seule lacune. Il manque encore le micro-ondes pour faire chauffer le biberon comme nous en avons vu sur un prototype de monospace compact en début d’année, mais il sera sans doute sur le Scénic III.

Essai - Renault Scenic II : que le roi demeure

Globalement, la dotation de série progresse par rapport à l’ancienne génération sans que les prix n’augmentent. Il soutient ainsi la comparaison en rapport prix/équipement face à ses rivaux, à commencer par le Picasso et le Touran. C’est la moindre des choses quand on sait que parmi les gains de productivité, on note une spectaculaire réduction du temps de fabrication de 24 % . Sans que la qualité de fabrication s’en ressente, bien au contraire. Sur la dizaine de modèles inspectés, nous n’avons rien trouvé à redire.

Un nouveau standard de qualité

D’ailleurs Renault inaugure un nouveau standard de qualité (en commun avec Nissan) qui se remarque dès qu’on ferme les portes ou le volet de hayon. Le bruit est mat, propre, alors que celui de l’ancien Scénic évoquait parfois celui d’une casserole. Là encore, le Scénic n’a apparemment rien à envier aux références que sont la Corolla Verso ou le Touran.