« Il y a bien un conseil d'administration extraordinaire cet après-midi relatif à l'affaire des cadres. C'est à l'issue de ce conseil que Renault fera éventuellement une communication. A ce stade, nous n'avons pas d'autre commentaire » a confié sans s'étendre plus un porte-parole de la marque au losange. Sous la pression de l'État, qui détient 15% des actions, c'est donc aujourd'hui que le rapport d'audit commandé par le constructeur et assemblé par Philippe Lagayette, un ancien haut fonctionnaire, sera publié et que les responsables des dysfonctionnements à l'origine ce feuilleton rocambolesque seront désignés, quasiment un mois après les excuses publics présentés aux trois cadres mis en cause.

Quatre cadres dirigeants sur la sellette

Parmi les prétendants au siège éjectable, le Journal du Dimanche annonçait hier que Christian Husson, directeur juridique, Jean-Yves Coudriou, DRH, Rémi Pagnie, directeur de la sécurité et Patrick Pélata, directeur général, pourraient démissionner à l'issue de cette réunion, même si ce dernier avait déjà présenté sa démission le 14 février dernier à Carlos Ghosn, qui l'avait refusé. Rien à craindre en tout cas pour le PDG par contre : même si ses accusations comme ses excuses ont été diffusées au 20 heures de TF1, selon le Figaro il se considère comme un « atout » pour le groupe et l'État ne souhaiterait pas en arriver là.

Parmi les sujets abordés, on retrouvera aussi probablement le montant des réparations demandées par les trois cadres accusés à tort et qui s'élèveraient selon Marianne à 11,2 millions d'euros indemnités comprises, un chiffre démenti par leurs avocats.