En bref

Version diesel 3 cylindres 116 ch

A partir de 28 800 €

4,34 m de longueur, coffre de 468 litres à 1 510 litres

Après avoir longuement hésité, et laissé Mercedes défricher le terrain du monospace compact premium avec son Classe B, BMW s’est finalement lancé. Le résultat, le Série 2 Active Tourer, qui représente une double première pour le constructeur munichois. Premier monospace, mais aussi premier véhicule traction à sortir des chaînes de production.


Il faut dire que ce nouvel arrivant utilise (et rentabilise !) la plateforme développée pour la nouvelle Mini. Il en reprend d’ailleurs aussi certaines motorisations, comme justement le diesel aujourd’hui mis à l’épreuve, un 3 cylindres de 1,5 l, développant 116 ch et 270 Nm de couple, et annoncé pour 3,8 litres/100 km et 99 g de CO2 par km. Nous le découvrirons plus avant tout à l’heure, après avoir résumé rapidement l’Active Tourer, pour ceux qui ne le connaissent pas encore.

La face avant de l’Active Tourer n’est pas d’une franche originalité. Et les avis sont partagés en termes d’esthétique.
La face avant de l’Active Tourer n’est pas d’une franche originalité. Et les avis sont partagés en termes d’esthétique.
Le monospace de BMW est compact dans cette version 5 places (le Gran Tourer va bientôt arriver avec 21 cm de plus), il mesure 4,34 m.
Le monospace de BMW est compact dans cette version 5 places (le Gran Tourer va bientôt arriver avec 21 cm de plus), il mesure 4,34 m.
À l’arrière, on reconnaît bien le style BMW, mais cela reste consensuel. Les feux Led sont inclus dans cette finition Luxury.
À l’arrière, on reconnaît bien le style BMW, mais cela reste consensuel. Les feux Led sont inclus dans cette finition Luxury.


C’est un monospace parmi les plus compacts du marché. Ses 4,34 m de longueur le placent en dessous d’un Renault Scénic, ou de son principal concurrent, le Mercedes Classe B, qui font tous les deux 4,36 m. De peu certes. Mais c’est en revanche bien plus court qu’un Citroën C4 Picasso (4,42 m) ou autres Peugeot 5008 (4,52 m) et Kia Carens (4,52 m aussi), avec lequel il partage d’ailleurs des faux airs, selon certains.


Ce gabarit réduit ne l’empêche pas de proposer une excellente habitabilité aux places arrière, où il dispose d’une banquette coulissante sur 13 cm (sauf en entrée de gamme), et d’une modularité qui ressemble à ce qui se fait de mieux : sièges rabattables en 40/20/40 avec une assistance électrique qui permet de réaliser la manoeuvre depuis le coffre via un bouton de chaque côté. Le plancher ainsi formé est pratiquement plat. Par contre il faut les remonter à la main et tirer sur 3 languettes, une par siège, pour remettre les dossiers en position, ce qui est peu pratique et presque incompréhensible.

Essai - BMW Série 2 Active Tourer 216d 115 ch : marathonien de standing
Essai - BMW Série 2 Active Tourer 216d 115 ch : marathonien de standing
Essai - BMW Série 2 Active Tourer 216d 115 ch : marathonien de standing


Le plancher de coffre se plie en 3 et dévoile un compartiment de rangement supplémentaire en dessous. En tenant compte de ce dernier, la capacité du coffre s’établit à 468 litres, soit moins que la moyenne de la catégorie. Et en effet, plancher en place, on a l’impression de manquer de volume. C’est moins flagrant si l’on avance la banquette au maximum, mais alors les passagers les plus grands manqueront de place. On ne peut pas tout avoir.

Essai - BMW Série 2 Active Tourer 216d 115 ch : marathonien de standing

À bord, il est clair que l’on est dans un véhicule premium. Les matériaux utilisés et les assemblages sont excellents, le dessin agréable, l’impression de luxe et de robustesse bien réelle. Sur ce point le Série 2 Active Tourer prend une bonne longueur d’avance sur le Classe B, qui ne lui arrive qu’à la cheville et fait plus "roturier" (entre guillemets, vous l’aurez remarqué...). Et l’ergonomie est bonne, y compris pour le système multimedia iDrive, amélioré depuis un bout de temps maintenant.


Au volant, une BMW aseptisée


Mais c’est sur la route qu’il nous tardait d’arriver, afin de vérifier si ce 216d est digne de figurer sous ce capot. La réponse est oui. Alors certes, les 116 ch de ce 3 cylindres ne font pas non plus de miracle. Mais les performances (10,6 s pour le 0 à 100 km/h, 195 km/h en pointe) sont parmi les meilleures dans cette catégorie de puissance. Sur les premiers rapports, le couple de 270 Nm aidant, le Série 2 s’en sort bien, aidé par un poids disons "relativement contenu" à moins de 1 500 kg. Par contre, les 5e et 6e rapports sont allongés et il ne faut pas espérer des relances canons, au contraire. On sort les rames, et il vaut mieux prévoir de rétrograder pour relancer efficacement sur autoroute. C’est le lot de tous les diesels de cette puissance : avec la chasse au CO2 actuelle, les rapports s’allongent, les reprises aussi... Nous avons également particulièrement apprécié un petit système qui accompagnait notre boîte mécanique. Surpris par la quasi-absence d’à-coups au rétrogradage, il nous a fallu observer attentivement le comportement de la motorisation pour s’apercevoir qu’elle se plaçait automatiquement au régime moteur exact nécessaire, lors de l’embrayage, pour ne pas avoir d’à-coups. Un régime maintenu pendant quelques secondes à partir du moment où le rapport est engagé. C’est malin et efficace.


Essai - BMW Série 2 Active Tourer 216d 115 ch : marathonien de standing

Un gros point fort également est la très bonne filtration. Les bruits de moteurs sont quasi imperceptibles à régime stabilisé et lors des faibles accélérations. Les plus fortes charges laissent apparaître les vocalises du 3 cylindres, pas désagréables, en tout cas plus plaisantes que celles des 4 cylindres précédents de la marque, rugueux à souhait.

Les bruits d’airs sont également bien maîtrisés tout comme ceux de roulement. Tout cela concourt à la sensation... de se traîner ! Oui, la conduite est au final parfaitement aseptisée. On aime ou on n’aime pas. C’est confortable et reposant, mais on s’éloigne de la philosophie de la marque.

Pour le reste, la direction est particulièrement précise, le freinage efficace mais pas exceptionnellement endurant. La visibilité de trois-quart avant est gâchée par des énormes montants de pare-brise doubles, il faut être vigilant lors des virages à gauche et à l’approche des passages piétons. Un des seuls griefs en termes de conduite.


La consommation, annoncée à 3,8 litres en mixte, sera en réel plus proche des 5,5 litres, ce qui cependant s’avère une bonne valeur dans l’absolu. Sur autoroute, à 135 km/h stabilisé, ce sera 5,8 litres.


Bien équipé, mais cher

Notre modèle d’essai, une finition Luxury, se voit richement doté en équipements. Climatisation auto bi-zone, limiteur/régulateur de vitesse, navigation, écran 6,5 pouces multimédia, jantes de 17 pouces en alliage, park assist, hayon électrique, radars avant et arrière, sellerie cuir. De nombreux packs d’option permettent d’améliorer encore l’ordinaire, comme le pack "Connected Drive" (écran 8,8 pouces, services connectés, conciergerie, affichage tête haute, 2 250 €), le pack Simplicity avec sa caméra de recul (650 €), etc... la liste est longue. Et peut faire passer le prix de cette version de 34 800 € à plus de 40 000 €. Et là ça commence à faire cher par rapport à la concurrence généraliste, qui n’est pas larguée côté prestations non plus. Avantage néanmoins, l’Active Tourer reste toujours moins cher que le Classe B, et indéniablement plus homogène et moderne. Si vous hésitiez entre les deux, vous aurez compris de quel côté il faut pencher...