À l’origine, je n’y étais que pour shooter quelques photos à destination de mes confrères de Caradisiac Moto. Mais à mesure que l’après-midi avançait, les questions s’empilaient sous mon crâne pas encore dégarni (de neurones et de cheveux). Quand on a trois roues, est-on vraiment une moto ? En termes de tricycles, ma culture de l’automobile décalée me ramène pourtant à la Bond Bug ou aux premières Morgan qui sont bien des ‘voitures’. Un coup d’œil à la fiche technique finit de me convaincre : le Can-Am Spyder ne nécessite qu’un permis B (Auto quoi) pour être conduit ! Décision est rapidement prise : André, pousse-toi de là que je m’y mette !

Beau …

Essai Can-Am Spyder : fort en gueule 1/3

Un Can-Am Spyder c’est avant tout un look. De face, c’est un mélange de Donald Duck et de Mars Attack (si si, les yeux du martien avec un bec à la Donald et vous avez un Spyder !) qui se serait fait une ventrée à la créatine. Les lignes circonvolutent, volètent, s’incurvent, les volumes enflent, se cintrent, s’élancent pour un résultat final franchement séduisant. Le Can-Am Spyder dévissent les têtes et si vous n’étiez pas obligé de porter un casque, vous vous passeriez souvent la main sur le visage pour voir s’il ne vous reste pas un bout de banane collé à la commissure des lèvres. À moins de vous appeler Georges Clooney, il est en effet très rare d’être à ce point dévisagé. Heureusement le casque…

Bref, au chapitre esthétique, l’œil tique et c’est sympathique.

Essai Can-Am Spyder : fort en gueule 1/3

Pour revenir à l’exemple de Clooney, vous imaginez que ses parents ne sont pas les derniers à savoir qu’il est beau. Pour le Spyder, c’est pareil. Le boulot des designers est si réussi que Bombardier (oui, ceux qui font les Jet ski) a mis le paquet sur le tendanciel. Le Spyder sera ‘mode’ et le merchandising l’accompagnera au plus près. Du coup, la liste des produits badgés du Y rouge stylisé est plutôt longue. Heureusement, là aussi, les designers ont bien bossé et si vous craquez pour les fringues du catalogue, vous ne ressemblerez pas forcément à un homme sandwich vantant les mérites de votre engin.

Essai Can-Am Spyder : fort en gueule 1/3

Vous pensez bien que si les marketeurs de BRP (Bombardier) ont pensé aux fringues des propriétaires (et de ceux qui ne pourront se payer un Spyder mais qui voudront bien entrer dans le ‘cercle’), ils ont aussi pensé à votre 3 roues préféré. La liste des accessoires de personnalisation et d’équipement est appréciable et si vous êtes un être rationnel et économe, vous choisirez un des 2 packs proposés.

  • Touring à 1708 euros qui comprend une bâche, des renforts genoux, une housse de selle, des sacs de rangement, un pare-brise (utile), un dosseret, un porte bagage, une prise 12v.
  • Sport à 1408 euros comprenant des jantes alu, des enjoliveurs d’étriers ( ?), un couvre selle passager, une petit bulle, une housse, des renforts genoux.

Pour victimes de la mode…passons.

…et intelligent.

Voici une autre phase à sensation, le chevauchement du Can-Am. Un caisseux n’a pas vraiment l’habitude de lever la patte comme un motard. Quand ça lui arrive, c’est une émotion nouvelle. Une fois grimpé sur ce ‘roadster’, vous vous emboîtez dans ce Can-Am bien plus large qu’une moto avec facilité. Les bracelets vous tombent dans les mains (ou l’inverse) et si, dans votre vie, vous avez déjà tâté du quad, vous ne serez pas dépaysés. Bien assis, avec les jambes et les bras écartés, vous vous sentez vite à l’aise.

à suivre ici

Essai Can-Am Spyder : fort en gueule 1/3