Essai - Citroën C3 restylée : des arguments solides

Face au succès fulgurant de la DS3, on oublie trop souvent celle qui a servi de base à l’élaboration du best-seller. La C3, version 5 portes, vit pourtant une carrière commerciale honorable avec près de 2 millions d’exemplaires vendus dans le monde depuis 2002. Cette seconde génération née en 2009 voit arriver l’heure de son restylage. Esthétiquement, les designers de la marque se sont concentrés sur la face avant. Cette dernière reçoit une calandre à deux barrettes qui intègre directement le logo. Une signature visuelle que vous retrouverez désormais sur tous les nouveaux modèles du groupe (C4 Picasso, C5, etc.). A noter également, l’apparition de feux diurnes à LED. À l’arrière, seuls les feux ont changé. Pas de quoi entacher la bonhomie du modèle.

À bord, les évolutions sont plus timides. La française se contente d'adopter une caméra de recul (en option : pack urbain 490 €) et quelques coloris inédits. Le dessin intérieur, identique, reste toujours dans le coup face aux récentes nouveautés. Il en va de même de la qualité perçue, au-dessus d’une Clio 4 par exemple. S’il n’a strictement aucune utilité, le pare-brise Zenith qui s’étire au dessus de la tête (450 €) fait toujours son petit effet lorsque le soleil pointe le bout de nez. A l’arrière, l’habitabilité un poil en dessous de la moyenne est compensée par un coffre généreux en volume (300 litres).

Baisse des tarifs de 500 €

Fait assez rare à l’heure actuelle pour le souligner, la nouvelle C3 affiche des prix en baisse. Le tarif d'accès passe ainsi de 13 500 € à 12 950 € (1.0 VTi 68 ch). La C3 est toujours déclinée en trois finitions : Attraction, Confort et Exclusive. Cette baisse s'observe également pour les modèles haut de gamme : la version e-HDi 115 ch est ainsi proposée à 21 300 € contre 22 000 € auparavant, malgré quelques équipements de série supplémentaires, mais étonnamment toujours pas d’ESP de série… Résultat des courses, elle n’affiche toujours que 4 étoiles au crash test EuroNCap.

Ce restylage est l’occasion de recevoir de nouvelles mécaniques. En essence, la C3 peut bénéficier des motorisations PureTech, des petits 3 cylindres de 1.0 et 1.2, conçus par le groupe. Ces moteurs ont la particularité d’offrir une réduction significative de la consommation et des émissions de CO2 (environ - 25%). Non testés par nos soins, ces blocs seront rejoints l’an prochain par une déclinaison Turbo, autrement dit l’équivalent du 1.2 THP de Peugeot.

Bonus de 550 €

En diesel, le HDI 90 ch est désormais proposé avec un stop&start (version e-HDi Airdream). Cette arrivée permet à la C3 de gagner un bonus de 550 € puisqu’elle limite ses rejets à 90 g de C02/km. Un réel bénéfice pour le porte-monnaie. Pas forcément pour l’agrément. Il faut dire que ce dernier n’en avait pas foncièrement besoin. Le 1.6 HDi colle à l’image confortable de la C3 puisqu’il offre une souplesse d’utilisation et une discrétion d’usage appréciables en ville. Dommage que son appétit soit aussi prononcé (6l/100 km, consommation moyenne relevée durant notre essai). Cette version « bonussée » est proposée en boîte mécanique à 5 rapports qui pêche par ses trop grands débattements. Elle convient toujours mieux à ce moteur que l’insupportable boîte pilotée à 6 rapports. Dynamiquement, la française n’a subi aucune évolution. Cette dernière est toujours orientée confort avec une mise au point des suspensions souple.