EN BREF

Citadine 3 portes, 5 places

moteur diesel 120 ch

à partir de 24 100 €

La DS3 restylée en partie dévoilée en juin 2014 et présentée lors du dernier Mondial de Paris reste une des petites polyvalentes 3 portes les plus abouties du marché, marques généralistes et premiums confondues. Le restylage de 2014 n’a guère bouleversé la donne, mais lui permet de rester au contact de l’Audi A1 elle aussi dépoussièrée en fin d’année dernière, et de la nouvelle Mini de troisième génération.

Les changements à l’extérieur se limitent à de nouveau projecteurs Xenon Full Led, pourvus de clignotants à défilement, à des feux arrière 3D avec la signature DS (les deux en option ou en série selon niveau d’équipement), à une nouvelle teinte de carrosserie blanc nacré, celle de notre essai, et à des jantes 17 pouces diamantées. En option (490 €), il est possible de décorer le toit de DS avec un drapeau qui couvre tout le pavillon. Si l’inspiration vient de la Mini et son toit Union Jack, ici, ce sont principalement des régions françaises qui s’exhibent (basque, alsacienne, corse, …). Une offre qui s’ajoute aux 68 combinaisons de teintes carrosserie et de toits déjà répertoriées.

Essai – DS3 BlueHDi 120 : 120 bien mieux que 115 ?

A l’intérieur, pas d’évolutions notables, si ce n’est de nouvelles possibilités de personnalisation, avec par exemple le décor « Irrésistible Paris » (260 €) comprenant une gravure de la planche de bord et une discrète sérigraphie les vitres de custodes (latérale arrière) de la Tour Eiffel et de l’Arc de Triomphe.

Cet habitacle reste sympathique, avec des commandes assez bien agencées, mais la position de conduite sera jugée légèrement trop haute pour les habitués de petites allemandes -ou anglaises-. Si la qualité des matériaux et de l’assemblage est bonne, elle n’est pas encore au niveau d’une Audi A1 (nouvelle Mini non explorée !), surtout pour notre véhicule d’essai dans lequel un ou deux détails de finition clochaient, dont la vitre conducteur grinçante à la montée (sauf par temps très humide).

Côté moteur, les principales nouveautés de la DS3 restylée résident dans l’adoption de plusieurs mécaniques conformes aux normes Euro6. Ainsi, en Diesel, au-dessus des HDi 70 ch, e-HDi 90 ch et du nouveau BlueHDi 100, le BlueHDi 120 remplace le 1.6 e-HDI 115.

Un Diesel chasse l’autre


Essai – DS3 BlueHDi 120 : 120 bien mieux que 115 ?

Finie la DS3  1.6 e-HDI 115 que nous avions essayée en 2013 et qui nous avait globalement séduit. Sa carte de visite ne se limitait pas à une consommation de 3,8 l/100 km en mixte (99 g/km de dioxyde de carbone), d’environ 5,6 l/100 km dans la réalité, ou à un 0 à 100 km/h réalisé en 9,7 s. Elle incluait aussi le e de « e-HDI » signifiant la présence d’une intéressante technologie micro-hybride (un super Stop & Start fonctionnant par le biais d’un alternateur réversible récupérant l'énergie à la décélération, la stockant dans une batterie avant de la restituer au démarrage pour donner un peu plus de punch).

La DS3 BlueHDi 120 S&S bvm6 perd cette micro-hybridation au profit d’un Stop & Start conventionnel. Cela principalement afin de réduire les coûts de quelques centaines d’euros. Une économie pas totalement superflue car le prix d’achat pour le client s’alourdit par ailleurs, plus précisément avec le dispositif d’épuration des Nox grâce à un module SCR (Selective Catalytic Reduction) afin de satisfaire les normes Euro 6.

Cela dit, malgré un agrément et une consommation moins probants en circulation urbaine engluée, la DS3 BlueHDi 120 reste très agréable, avec un moteur toujours discret et disponible. Avec 190 km/h en pointe et 9,4 secondes -d’après notre chrono- sur le 0 à 100 km/h, les performances progressent à peine, se calquant sur celles de l’A1 1.6 TDI 116 ch bvm5. Les reprises, en 5 et 6e restent stationnaires, et pour tout dire satisfaisantes profitant des 285 Nm de couple disponibles à partir de 1750 tr/mn (250 Nm pour l’A1).

Sobre

La consommation mixte normée descend à 3,6 l/100 km (94 g/km de CO2), à comparer aux 3,5 l/100 km et 92 g/km de l’A1, mais reste dans la réalité au niveau de la DS3 1.6 e-HDI 115. Nous avons relevé sur plus d’un millier de kilomètres une moyenne de 5,6 l/100 km.

La consommation en ville oscille entre 7 et 10 litres, le minimum sur route tourne autour de 4,5 litres. On reste sous 5 l/100 sur voies rapides à 110 km/h, mais la vitesse légale sur autoroute nous a valu près de 7 litres, et à 150 km/h pas loin de 8 litres. Pour une fois, les indications de l’ordinateur de bord sont parfaitement exactes. Le bilan à la pompe se situe en définitive dans la très bonne moyenne, mais ne bat aucun record.

Pour ceux qui recherchent uniquement une version ultra-frugale, il faudra s’orienter vers la nouvelle DS3 1.6 BlueHD 100 79G donnée pour 3 litres au cent  présentée en octobre. En ce début 2015, elle entame à peine sa commercialisation auprès de la clientèle professionnelle avec un niveau d’équipement médian « Exécutive » incluant la navigation. Les particuliers devront encore attendre avant de pouvoir commander la DS3 équipée de cette motorisation. Avec ses 99 ch et ses 254 Nm, elle devrait procurer un agrément pas trop éloigné du 120 chevaux malgré une boîte à seulement 5 rapports..

Pour l’A1, le 1.6 l TDI 116 ch bvm5 à 1 500 tr/min et 250 Nm à 3 500 tr/min, lui permettant de prétendre à un 0 à 100 km/h en 9,4 s contre 10,5 s, tout en consommant 3,5 l/100 km en mixte pour 92 g/km de CO2, contre respectivement 3,8 l/100 km et 99 g/km pour le 105 ch qui prévalait avant le restylage.

 La reine de la route, et de la ville


Essai – DS3 BlueHDi 120 : 120 bien mieux que 115 ?

Autant le compromis confort/efficacité du comportement de la DS4 nous semble dépassé, autant celui de la DS3 reste une référence. Les trains roulants n’ont subi aucune modification lors du restylage, et c’est tant mieux. Bel équilibre, bonne motricité, quasi-absence de roulis, direction précise, freinage incisif, … restent de mise. Le seul reproche à faire sur notre auto va aux bons Bridgestone Potenza RE 050A qui amplifient un peu trop les bruits de roulement sur revêtement granuleux. Certes, l’amortissement peut se révéler un peu trop rude sur chaussée dégradée à faible vitesse (moins que la Mini Cooper D toutefois), mais tout rentre dans l’ordre en haussant le rythme. Malgré cette fermeté, la DS3 se laisse apprécier en ville, avec notamment un diamètre de braquage correct, légèrement plus court que celui de l’A1 (10,4 contre 10,6 m).

Équipement : trois degrés et quelques progrès

A défaut des trois premiers  Chic, Be Chic et So Chic, les niveaux d’équipement pour cette DS3 BlueHDi 120 sont les So Irrésistible (édition limitée à 24 100 €, à peu près équivalent à So Chic), Sport Chic (25 400 €) comme pour notre voiture d’essai, et Ultra Prestige à 29 100 €. Plus une éphémère série spéciale Ines de La Fressange à la carrosserie bleu encre et pavillon noir, aux coques de rétroviseurs rouge, tout comme le bandeau de planche de bord (26 400 €).

Essai – DS3 BlueHDi 120 : 120 bien mieux que 115 ?

La DS3 s’est doté à l’occasion de son restyling automnal de la caméra de recul (série sur Ultra Prestige, dans un pack à 1 000 € comprenant la navigation eMyWay et le système audio HiFi sur Sport Chic), et de l’Active City Brake (freinage automatique urbain, de série à partir de Sport Chic, indisponible sur So Irrésistible). Cette aide à la conduite permet d’éviter certains petits chocs du quotidien qui peuvent parfois coûter très cher (les complexes optiques par exemple). Ce freinage automatique (jusqu’à 1 G de décélération) en cas d’obstacle sous 30 km/h intervient si le conducteur ne réagit pas. Il fonctionne grâce à un capteur laser courte portée (8 à 10 mètres) situé en haut du pare-brise qui balaye la zone devant le véhicule.

 Une Sport Chic pas mal placée

L’équipement de notre Sport Chic est presque complet de série. Il s’enrichit donc des projecteurs Xénon Full Led  et du freinage automatique urbain, mais aussi de l’aide au stationnement arrière, du becquet sport, du système audio HiFi, du DS Connect Box (avec Pack SOS et assistance), des jantes alliage 17 pouces diamantées noires, d’une roue de secours galette, du pédalier alu, de surtapis avant et arrière, d’un volant cuir Nappa, du siège passager avant réglable en hauteur et des sièges sport par rapport au niveau inférieur. Ouf !

Hors les éléments de déco, les option se limitent à la navigation eMyWay (800 €), au pack Select cuir (sièges cuir perforé chauffants à 1 160 €) ou cuir Nappa Crescendo (confection bracelet de montre à 2 570 €) et au pack mentionné plus haut incluant système audio HiFi, navigation et caméra de recul  à 1 000 €.

Les deux rivales directes de la DS3 sont les Mini et Audi A1, à défaut d’une Peugeot 208 XY en attente de nouveaux moteurs. Si la Mini Cooper D 3 portes 116 ch bvm6 s’affiche à seulement 22 470 €, il faut piocher à hauteur d’au moins 5 000 € dans la longue liste des options pour rejoindre le niveau d’équipement de la DS3 Blue HDi 120 Sport Chic. L’A1 1.6 TDi 116 ch bvm5 Ambition Luxe proposée à 26 900 € est plus compétitive que la Mini, mais son rapport prix/équipement reste moins intéressant que celui de la DS.

Il ne faut pas espérer trouver la DS3 dans le réseau avec des rabais à la mode Citroën, ils seront limités comme ceux de ses deux principales rivales à environ 8 %.