En bref


A partir de 48 500 €

Exclusivement diesel

La firme de Coventry fait davantage parler d’elle en ce moment par sa sulfureuse F-Type que par sa gamme « classique ». Pourtant, après l’Evoque, c’est bien la XF qui participe aux excellents résultats financiers du groupe Jaguar Land Rover (+22%).


Le constructeur récolte les fruits d’un investissement lourd (2,7 milliards d’euros entre 2009 et 2014) qui lui aura permis de moderniser et surtout de diversifier sa gamme. Depuis sa commercialisation sous l’ère Ford en 2008, la XF s’est vue adjoindre de nouvelles motorisations, une transmission intégrale et, a même bénéficié d’un petit lifting. Aujourd’hui, c’est une carrosserie break qui attend la familiale britannique.


Essai - Jaguar XF Sportbrake : leçon de séduction

Une fois de plus la britannique soigne sa plastique. Le travail apporté au hayon confère à la Sportbrake une ligne élancée. Pourtant, la longueur est similaire à la berline (4,96 m). L’empattement aussi. Des mensurations pas forcément généreuses en matière d’accueil bien que la garde au toit progresse sur le break. Les places arrière sont correctes, mais on peste sur le tunnel de transmission présent sur les versions AWD. Le 5e passager n’aura pas le même niveau de confort. Comme la concurrence, la XF se concentre davantage sur le look que sur l’aspect pratique. Le volume de coffre oscille entre 550 et 1675 litres, soit 10 petits litres de plus que la berline. Des cotes qui se situent toutefois dans la moyenne du segment premium avec un seuil de chargement bien placé et une véritable roue de secours.


Essai - Jaguar XF Sportbrake : leçon de séduction


L’habitacle reprend intégralement celui de la berline avec une qualité de fabrication irréprochable. Cuir à profusion, aluminium, bois laqué, etc. l’anglaise est fidèle au standing revendiqué par la marque, les tarifs aussi. Avec un ticket d’entrée fixé à 48 800 €, la XF Sportbrake fait payer ses atouts. Il faudra compter au bas mot 58 500 € pour cette finition (Luxe Premium). Bien pourvue, elle offre la transmission ZF à 8 rapports, la sellerie cuir, le système 250 W, la navigation, l’aide au stationnement, le régulateur automatique de vitesse et de distance (ACC), le système de surveillance des angles morts, etc. Pourtant, la concurrence s’avère plus généreuse en matière de confort et de sécurité. Pour rivaliser chez Jaguar, il faut passer par la case option et aligner les zéros.


Essai - Jaguar XF Sportbrake : leçon de séduction
Essai - Jaguar XF Sportbrake : leçon de séduction

Si la berline offre le choix de la carburation, le break impose le diesel. Du 4 cylindres au V6, les moteurs sont tous d’origine PSA. Revisités par Jaguar, ils offrent une palette de puissance de 163 ch à 275 ch. Nous avons pris en main le 2.2 dans sa définition 200 ch, le même qui anime les Peugeot 508 et Citroën C5. L’arrivée de ce « vulgaire » 4 cylindres sous le capot de la familiale en 2011 n’a curieusement pas soulevé l’indignation. Commercialisé au côté de gros V6 et V8, il a même trouvé sa clientèle. La poussée n’est pas spectaculaire mais le 2.2 compense la masse importante (1824 kg) par un couple musclé (450 Nm). Suffisant pour emmener la grosse britannique (1824 kg) au-delà des vitesses autorisées (V-max de 214 km/h). On aurait toutefois aimé un peu plus de discrétion à bas régime. Associé à la très agréable boîte ZF à 8 rapports, il délivre une souplesse d’usage qui invite au voyage. L’intérêt de ce 4 cylindres est avant tout fiscal, puisque ses émissions contenues (135 g de CO2/km, avec jantes 17 pouces) lui permettent d’échapper au malus écologique.


Sur la route, le maître mot de cette XF Sportbrake est confort, même équipée de jantes 19’’ ! L’insonorisation soignée, le moelleux des sièges et les suspensions filtrantes invitent les passagers à la détente. Si vous adoptez une conduite souple, vous ne serez assurément pas déçus. La XF est faite pour avaler les kilomètres sans fatigue. Si vous haussez le ton, le châssis bien calibré démontre un comportement rassurant mais moins affûté qu’une BMW Série 5 Touring par exemple. Seules les suspensions pilotées sont en mesure de compenser l’inertie du paquebot britannique. Mais sur cette motorisation, ces dernières ne sont pas proposées. Enfin l’imposant break réclamera toute votre attention lors des manœuvres.