Conçu pour concurrencer les SUV de luxe allemands, le Range Sport a vu le jour en 2005. Il s’agissait alors d’une base de Discovery aux allures de Range. Un mariage réussi en matière de style, un peu moins pour le reste. Land Rover rectifia le tir à l’été 2009 en rehaussant la qualité perçue du modèle ainsi que l’offre moteur. Ce qui n’était alors qu’une version plus accessible et djeun’s du Range Rover rencontra finalement un joli succès. Land Rover écoula plus de 380 000 exemplaires du Range Sport. Il eut été dommage que la firme de Solihull ne profite pas de la brillante plateforme du Range 4 pour en tirer un modèle plus compétent sur l’asphalte.


Essai - Land Rover Range Rover Sport 2 : avec les compliments de sa majesté

Revu de fond en comble, le Range Sport se présente désormais avec les soubassements du Range son aîné et notamment la structure monocoque tout en aluminium. Le métal précieux a permis d’alléger en moyenne la masse de 420 kg, d’une génération à l’autre. Cette cure d’amaigrissement permet au britannique de revenir dans la course aux kilos entamée par les X5 et Cayenne, placés dans la fourchette des 2 tonnes. Cette version Sport partage le même empattement (2,92 m) que le Range Rover pour une longueur plus compacte (4,85m) et toujours un écart de prix bien marqué d’en moyenne 30 000 € entre les deux véhicules.


Ces différences s’accompagnent également d’un look plus moderne qui n’est pas sans rappeler celui de l’Evoque, le petit frère qui cartonne. On y retrouve les feux effilés, une chute de pavillon prononcée, un béquet et des bas de caisse. Le centre de style a su rafraîchir le modèle sans le dénaturer. Voilà qui devrait plaire à une clientèle qui, en règle générale, n’hésite pas longtemps avant de le personnaliser. Le niveau Autobiography (à partir de 87 300 €) répond à cette attente avec un catalogue gigantesque permettant de mixer coloris intérieur/extérieur, matériaux, jantes (jusqu’à 22’’) et ambiances.


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L’allongement du modèle d’une génération à l’autre (+6cm) a permis d’améliorer logiquement l'habitabilité aux places arrière et surtout d’offrir deux places supplémentaires via des strapontins. Ces dernières, bien que confortables, font figure de dépannage. On ne peut en dire autant des sièges avant dignes d’un salon Air France de la grande époque : enveloppants, moelleux et totalement paramétrables. L’univers du sport est bien moins marqué en dedans. Seule la console centrale haut perchée et le volant à jante épaisse marquent la différence avec le Range. Selon l’ambiance choisie, le Range Sport affiche plusieurs personnalités. On passe ainsi du cottage anglais bien cossu (bois laqué, couleurs chaudes) au loft londonien (aluminium brossé, carbone et sono 1700 W) totalement dépouillé avec toujours un souci du détail poussé à son paroxysme. Le X5 et le Cayenne ont désormais trouvé leur référence.


Essai - Land Rover Range Rover Sport 2 : avec les compliments de sa majesté
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