Si chez certains constructeurs, il faut sortir la loupe pour distinguer les différentes génération d'un même modèle, ce n'est pas le cas pour le Mazda 5 deuxième du nom. En effet, si le concept et les proportions restent les mêmes, à savoir monospace 7 places à portes arrière coulissantes, impossible de confondre celui-ci avec son prédécesseur.

Essai - Mazda 5 diesel : remplit (tristement) son office

Le nouveau « 5 » adopte les nouveaux codes stylistiques de la marque. La face avant s'inscrit dans l'identité de la marque, avec sa grande bouche/calandre trapézoidale. Les flancs sont très sculptés, et l'on note immédiatement les trois vagues gravées sur les portières. C'est dans le plus pur style Nagare, en vigueur en ce moment chez Mazda.

L'arrière adopte des feux horizontaux, contrairement à la première génération, qui adoptait des feux verticaux. Bref, plus rien à voir, même si la silhouette reste globalement la même. A noter que la longueur augmente de 7 cm (4,59 m), au bénéfice des zones de déformation avant.

Donc globalement, on aime ou on n'aime pas (je me place dans cette seconde catégorie, je trouve ça trop torturé...) mais il faut reconnaître de l'originalité.

Essai - Mazda 5 diesel : remplit (tristement) son office

A l'intérieur, tout est redessiné également, planche de bord, contre-portes, sellerie. Mais l'architecture reste la même. Le Mazda 5 est un monospace compact 7 places (on verra que c'est plutôt 6 + 1), dont 2 escamotables dans le plancher du coffre.

Essai - Mazda 5 diesel : remplit (tristement) son office

Le système de modularité Karakuri a été reconduit. C'est à dire qu'en apparence, il y 6 places dans l'habitacle, avec des sièges de même largeur ou presque. Or, si l'on soulève le siège gauche de la deuxième rangée, on découvre un strapontin que l'on peut basculer entre les 2 sièges de la rangée du milieu. Cela crée alors la fameuse 7ème place. Mais si ce strapontin a été épaissi de 50 mm et rallongé, il reste une place d'appoint, tant l'étroitesse et l'inconfort sont de rigueur. Par contre, son dossier peut constituer un accoudoir en configuration 2 sièges. Il pivote aussi pour laisser un accès aux sièges du 3ème rang.

Ces derniers restent difficiles d'accès et à réserver aux enfants, les adultes auraient les genoux dans le menton.

Le coffre est de contenance moyenne avec 538 litres en 5 places et 1 597 litres tous sièges rabattus.


L'ergonomie de la planche de bord est excellente. Un bouton, une fonction, et tout tombe bien sous la main. La qualité d'assemblage est également très bonne.

Par contre, gros bémol concernant la qualité des plastiques, tous durs et facilement rayables, complètement à l'opposé de ce qui se fait dans un Grand Scénic ou dans un Grand C4 Picasso. Dommage. Et d'autant plus dommage que l'ambiance " noir c'est noir " prédomine. La console ? Noire. La sellerie ? Noire. Les contre-portes ? Noires. Les tapis de sol, le pavillon ? Noirs ! Au final, l'intérieur du Mazda 5 apparaît d'une tristesse... mais d'une tristesse. Et ce ne sont pas les liserés bleus sur les sièges qui y changeront grand chose.

Lorsqu'on monte à bord, c'est donc un peu la déprime. On se consolera avec une habitabilité remarquable, et la présence, pour les enfants, dans cette finition Elegance, de tablettes aviation au dos des sièges avant. Et les portes coulissantes restent d'un pratique inégalé.