Cela fait maintenant 10 ans qu'existe au sein d'Opel le département OPC. OPC pour Opel Performance Center. Cette équipe est chargée de relever la sauce sur les modèles de la marque. De les rendre plus sportifs, plus vivants, plus radicaux. Après s'être attaqués à l'Astra première du nom, à la Corsa, au Zafira, à l'Astra actuelle, au Mériva, à la Vectra, il était logique que la toute récente berline Insignia passe entre les mains de ces sorciers, qui ont officié à la fois sous le capot et sur la carrosserie.

Un style affirmé.

Déjà l'esthétique de l'Insignia classique était louée pour sa fluidité et son équilibre. On partait donc d'une bonne base pour lui donner un supplément de sportivité.

Les designers ont donc travaillé à lui donner un look agressif en essayant de ne pas tomber dans l'ostentatoire. Ils se sont clairement inspirés du concept car Opel GTC présenté au salon de Genève 2007.

Essai - Opel Insignia OPC : un ramage à la hauteur du plumage

Si l'arrière et le profil sont réussis, la face avant donne presque dans l'excès. Enfin disons qu'on aime ou n'aime pas ces deux ouïes cerclées de chrome, façon dent de tigre (ou de morse selon votre préférence...), qui se chargent aussi de faire respirer la mécanique. Le profil reste sobre avec cette virgule inversée que l'on retrouve et qui souligne agréablement les flancs. A l'arrière le plus visible sont les 2 sorties d'échappement chromées satinées, qui s'intègrent parfaitement au bouclier arrière, et encadrent un mini diffuseur. Le couvercle de malle, lui est dotée d'un spoiler qui a le bon goût de rester discret. Les jantes sont quant à elles magnifiques. De 19 pouces en série, elles peuvent en option afficher 20 pouces sous la toise, avec des pneus respectivement de 245/40/19 ou 255/35/20.

Le break Sports Tourer est lui aussi assaisonné à la sauce OPC. Le traitement de la face avant est identique, et à l'arrière il reprend le bouclier flanqué de sa double sortie d'échappement chromée satinée. Bon à savoir, la France ne disposera que des versions 4 portes et Sports Tourer de l'Insignia OPC, la version 5 portes ne sera pas importée.

Essai - Opel Insignia OPC : un ramage à la hauteur du plumage

A l'intérieur, en revanche, déception. L'ambiance est au "noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir...". Les plastiques sont noirs, les placages effet piano noirs, les sièges noirs, le ciel de toit noir lui aussi. Le tout manque un peu de luminosité. Il n'y guère que quelques touche d'imitation aluminium sur les poignées de porte, le volant et l'entourage de levier de vitesse pour amener un peu de clarté.

Essai - Opel Insignia OPC : un ramage à la hauteur du plumage

L'ergonomie est par contre très bonne. En cela les sièges baquets Recaro à appuie-têtes intégrés, réglables électriquement, aident beaucoup. Ils sont confortables et même certifiés AGR (un organisme mettant en avant les qualités ergonomiques et de respect du dos). Par contre, ils manquent un poil de maintien latéral en conduite sportive. Le volant lui, est agréable à la prise en main, et son côté sport est exacerbé par le méplat en partie basse. Il est siglé OPC, tout comme le nouveau levier de boîte, les fonds de compteur et les tapis de sol. Un pédalier aluminium vient compléter le tableau d'un habitacle qui reste bien sobre pour une telle auto. Plus sobre que l'extérieur en tout cas.