En bref

Nouvelle version break

Nouveau moteur 2,0 l BlueHDI 150 ch

Nouvelle boîte de vitesses automatique EAT6

Commercialisée en fin d'année dernière, la Peugeot 308 de seconde génération, sacrée voiture de l'année 2014, est un raz de marée sur le marché français puisqu'elle pointe déjà à la troisième place des ventes en mai et à la sixième sur les six premiers mois. Un succès tout à fait mérité selon nous, puisqu'elle a remporté haut la main tous les comparatifs auxquels elle a participé, que ce soit contre ses compatriotes Renault Mégane et Citroën C4, ou contre sa plus féroce rivale, la Volkswagen Golf 7. Devenue le mètre étalon de la catégorie, elle doit maintenant confirmer ses excellentes performances à travers toutes ses déclinaisons, à commencer par la version break SW.


Essai - Peugeot 308 SW 2,0 BlueHDi 150 EAT6 : le meilleur des trois mondes ?

Le premier constat est d'ordre esthétique : si ses prédécesseurs, que ce soit la 307 ou la 308 première du nom, pouvaient difficilement prétendre à des premiers prix de beauté, que ce soit en berline ou en break, la nouvelle venue remporte, elle, la majorité des suffrages. En SW, elle adopte un profil fluide et équilibré et un traitement de la partie arrière élégant qui en font une réussite. Mais la forme sert de plus la fonction : la 308 SW s'est allongée de 332 mm, passant de 4 253 à 4 585 mm, et le volume de chargement n'est pas le seul à en bénéficier. Certes, ce dernier passe de minimum 470 à 610 dm3 sous tablette et de maximum 1 309 à 1 660 dm3 banquette arrière rabattue (via des commandes dans le coffre) et jusqu'au plafond, ce qui en fait la meilleure proposition du segment des breaks compacts derrière la Honda Civic Tourer (de 624 à 1 668 dm3) et devant la Volkswagen Golf 7 SW (de 605 à 1 620 dm3). Toutefois les passagers en profitent tout autant, puisque l'empattement augmente de 110 mm par rapport à la berline, de 2 620 à 2 730 mm, offrant plus d'espace à ceux voyageant sur la banquette au niveau des genoux (124 contre 95 mm), mais aussi au niveau de la tête, grâce à la ligne de toit prolongée, tant à l'avant qu'à l'arrière (907 et 885 mm contre 895 et 874 mm, mais contre 980 et 981 mm pour la Golf SW). Enfin, la Peugeot 308 SW offre une charge utile de 580 kg en version 2,0 l BlueHDi 150 ch EAT6, à comparer aux 536 kg de la Golf SW 2,0 l TDI 150 ch DSG6.


Essai - Peugeot 308 SW 2,0 BlueHDi 150 EAT6 : le meilleur des trois mondes ?

Sous le capot de notre voiture d'essai, on trouve le nouveau 2,0 l BlueHDi développant 150 ch à 3 750 tr/min et 370 Nm à 2 000 tr/min. Son couple augmente de 30 Nm par rapport au 2,0 l HDi 150 ch qu'il remplace, ce qui le rend maintenant difficile à prendre en défaut avec un solide punch en accélération et reprises à tous les régimes. Mais c'est surtout au niveau de ses émissions que l'amélioration est la plus importante, permettant au nouveau venu de respecter les normes Euro6. Ainsi, le BlueHDI, sur notre SW chaussée de la monte optionnelle en 18 pouces et associé à la boîte automatique EAT6, émet 111 g/km de CO2 avec une consommation mixte annoncée de 4,2 l/100 km, contre 139 g/km et 5,3 l/100 km pour la 308 SW 2,0 l HDI 150 ch avec boîte manuelle à six rapports. Mais ça n'est pas tout puisque son système de post-traitement, baptisé Selective Catalytic Reduction (SCR), positionné en amont du filtre à particules, réduit considérablement les NOx : son aînée en émettait 0,171 g/km quand lui se limite à 0,048 g/km. C'est 3,5 fois moins, ce qui est spectaculaire, mais on rappellera tout de même que la motorisation essence équivalente, le 1,6 l THP 155 aux normes Euro 5, est à 0,009 g/km de Nox.


Avant qu'elle ne soit offerte en fin d'année au 1,2 l e-THP 130, le BlueHDi 150 a pour l'instant l'exclusivité de la nouvelle boîte automatique à six rapports baptisée EAT6 pour « Efficient Automatic Transmission 6 », développée avec Aisin. Chat échaudé craignant l'eau froide, on aurait tendance à se méfier de toutes boites de vitesses estampillées PSA autres que purement manuelles, mais l'EAT6 est une révélation avec une excellente réactivité, des passages de vitesse rapides (à part quelques rares hésitations à la descente) et sans à-coups, une faible incidence sur la consommation (+ 0,2 l/100 km) et une amélioration des performances (0,9 s de moins au 0 à 100 km/h avec 8,9 s et 0,8 s de moins au 1 000 m DA avec 30,1 s) par rapport à la boîte de vitesses manuelle. Sur ce dernier plan, la 308 SW BlueHDI 150 EAT6 fait d'ailleurs quasiment jeu égal avec une 1,6 l THP 155 BM6 montée en 17 pouces (8,8 s et 29,9 s).


Essai - Peugeot 308 SW 2,0 BlueHDi 150 EAT6 : le meilleur des trois mondes ?
Essai - Peugeot 308 SW 2,0 BlueHDi 150 EAT6 : le meilleur des trois mondes ?

Malgré une excellente combinaison moteur/transmission, la plus grande qualité de cette 308, pourtant chaussée de la (très belle) monte optionnelle Saphir en 18 pouces à 510 €, vient sans aucun doute de ses liaisons au sol. On parle souvent de compromis entre tenue de route et confort, mais aucun des deux ne semble avoir été sacrifié ici au profit de l'autre : la Peugeot est d'une grande précision et ne prend pas de roulis mais absorbe les imperfections de la route comme un tapis volant dans un silence de cathédrale, le tout offrant un véritable plaisir de conduite. Plus que jamais, la marque au lion se présente comme une référence dans ce domaine. Enfin, durant les 1 500 km de notre essai mélangeant tous les profils de route, avec trois personnes à bord et le coffre plein, notre 308 SW s'est contentée de 6,2 l/100 km. Sans surprise, on est loin des 4,2 l/km en mixte annoncés par le constructeur, mais ça la place tout de même parmi les breaks les plus sobres de la catégorie à ce niveau de puissance dans des conditions réelles.


Essai - Peugeot 308 SW 2,0 BlueHDi 150 EAT6 : le meilleur des trois mondes ?


Terminons par l'équipement : en Féline, la Peugeot 308 est très richement équipée, avec notamment un toit en verre panoramique de série, mais on regrettera au plus haut niveau de finition quelques lacunes restant en option comme la caméra de recul (260 €), la surveillance d'angles morts (540 € avec le Park Assist) et la sellerie cuir (1 110 €).