Essai vidéo - Renault Clio 4 RS : sortez les mouchoirs

Avec un pedigree aussi prestigieux que le sien, la Clio RS provoque toujours une excitation auprès puristes au moment de son renouvellement. Présentée l'année dernière au Mondial de Paris, la petite sportive revisitée par Renault Sport avait déjà suscité l’inquiétude des plus radicaux au regard de sa fiche technique. Exit le 2.0 atmo, la boîte mécanique et le train avant spécifique. Place au downsizing, à la boîte à double embrayage et retour à des trains roulants plus « classiques ». Renault rentre dans le rang quitte à froisser une partie de sa clientèle française et britannique. Un choix assumé par le constructeur qui compte donner plus de polyvalence à sa sportive. Et cette polyvalence commence avec l’arrivée d’un 1.6 suralimenté de 200 ch emprunté au Nissan Juke. Copieusement revisité par les motoristes de Dieppe, ce 4 cylindres se montre beaucoup plus civilisé que son aîné en terme de rejets et de consommations. (25% de mieux selon Renault).

Essai vidéo - Renault Clio 4 RS : sortez les mouchoirs

  

La seconde évolution, et non la moindre, est la disparition de la boîte mécanique au profit d’une boîte à double embrayage « obligatoire ». L’EDC développée par l’allemand Getrag sera livrée de série sur toutes les versions de la Clio 4 RS : châssis Sport et Cup. Renault explique avoir conçu la voiture dans l’optique d’implanter cette boîte qu’il juge performante. Le constructeur cherche en réalité à séduire de nouveaux marchés européens friands de ce genre de transmission (Italie, Allemagne, Espagne) mais aussi une clientèle plus variée : « Des pères de familles qui souhaitent se faire plaisir, sans faire l’impasse sur le confort ». La Clio RS rejoint petit à petit l’univers policé des petites GTI du groupe VW équipées de la boîte DSG (Polo GTi, Ibiza Cupra et Fabia RS). Des autos sobres, performantes mais sportivement discutables à l’inverse des Clio RS précédentes. Enfin, pour assoir cette nouvelle stratégie de polyvalente, la Clio RS n’est proposée qu'en carrosserie 5 portes. D’une part pour simplifier l’accès à bord, d’autre part pour limiter les coûts de production.

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Esthétiquement, la sportive est moins spectaculaire que ses aînées. Pas d’élargisseur d’ailes, moins de muscles. La Clio procède par petites touches comme cette lame issue de la F1 sur le bouclier, un diffuseur et un becquet spécifique à l’arrière. Enfin, quelques logos RS sous le losange et les marchepieds marquent la filiation sportive du modèle.

Même combat dans l’habitacle. Les références au sport sont très discrètes. Le point milieu sur le volant, le pédalier alu et les ceintures rouges nous indiquent que l’on est à bord d’une version RS. La position de conduite a été revue et s’avère désormais irréprochable surtout pour les grands gabarits. Les sièges semi-baquet sont confortables et offrent un maintien correct. Correct, mais pas exceptionnel pour qui aime évoluer sur circuit. Renault ne proposera pas de sièges Recaro comme sur l’ancêtre en châssis Cup. Cette version RS inaugure le système multimédia R-Link. Couplé au GPS Media Nav, il permet de télécharger des applications aussi utiles (places de parking libres, trafic, radars, etc.) que gadget (Sound effect : simulation de son via les haut-parleurs de véhicules légendaires). Le R-Link est couplé au système de télémétrie embarqué RS Monitor, qui permet d’afficher les paramètres du véhicule en temps réel : couple, puissance, température d’eau, pression du turbo, ouverture papillon, etc. Ainsi que le temps au tour, les accélérations latérales… Les plus sportifs d’entre vous auront la possibilité d’enregistrer leurs performances sur une clé USB puis de la comparer avec la communauté Renault Clio RS, sur un site dédié.

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C’est le bouton « R.S. Drive » situé entre les sièges qui permet de donner à la Clio RS son tempérament de sportive. Il permet de jongler entre le mode normal et le mode Sport, qui accélère les passages de rapport, augmente la réactivité de l’accélérateur, rehausse le ralenti et la sonorité à l’échappement, raffermit la direction et rend le correcteur de trajectoire plus permissif. En mode Race (un appui long), celui-ci est totalement déconnecté tandis que la boîte passe en 100 % « manuel » et dispose même d’un launch control, comme les grandes.