En bref

25 versions (+ 7 en Grand Kangoo)

De 18 200 à 23 050 €

10 moteurs de 75 à 115 chevaux

4 finitions.

Commercialisée début 2008, la deuxième génération de Kangoo, développée sur une plateforme de Renault Scénic, a eu droit en 2013 à sa séance de remise en forme de mi-carrière. Après les versions utilitaires en début d’année, le ludospace (produit à l’usine de Maubeuge dans la région Nord) a évolué à son tour sur ses deux longueurs. Le modèle restylé a été annoncé fin février, mais ses livraisons n’ont démarré que trois mois plus tard. Ce temps mort explique des ventes en recul de 18 % sur onze mois 2013, avec près de 10 000 exemplaires écoulés (sans inclure la centaine de Mercedes Citan Combi immatriculés en VP !). Il devrait néanmoins rester leader du segment en France comme il le fut en 2012 avec plus de 13 000 véhicules vendus, devant les proches cousins de PSA, le Citroën Berlingo et le Peugeot Partner.


Essai – Renault Kangoo Extrem : l’illusionniste

Le modèle restylé conserve les qualités reconnues de celui essayé fin 2007 : celles d’habitabilité aux 5 places (15 cm de plus en longueur par rapport au premier Kangoo apparu en 1997), de confort des suspensions…, et ses aspects pratiques soignés. On pense aux deux portes arrière coulissantes dès la finition d’accès, aux nombreux petits rangements, à la belle modularité avec la banquette arrière fractionnable 1/3 - 2/3 entièrement repliable pour former un plancher plat (et pour charger des objets jusqu’à 2,50 m de long le siège avant passager rabattu avec le pack modularité), et bien sûr au bon volume du très large coffre, allant de 660 litres à 2 600 litres banquette repliée. Si certains ludospaces font mieux à l’instar du Dacia Dokker, le Grand Kangoo à l’empattement géant est là pour mettre tout le monde d’accord avec 400 litres en 7 places ou 930 litres en 5 places, et une aire de chargement qui peut atteindre une longueur de 2,88 mètres.


Qualité à la hausse


Essai – Renault Kangoo Extrem : l’illusionniste


Kangoo et Grand Kangoo restylés adoptent la nouvelle identité Renault avec une face avant inédite. Les changements ne se limitent pas à la calandre, au bouclier ou aux projecteurs, il concernent également le capot et les ailes. La planche de bord a été légèrement modernisée, au moins au niveau de la console centrale. Grâce en partie au partenariat entamé au printemps 2010 avec Mercedes, les véhicules gagnent en qualité perçue à l’extérieur comme dans l’habitacle (amélioration des jeux et affleurements, disparition des vis apparentes…). C’est d’un très bon niveau dans la catégorie, bien moins rustique qu’un Dacia Dokker, maintenant presque à l’égal du Berlingo (ou Partner), mais il ne faut pas chercher une planche de bord en plastique moussé, l’esbroufe n’est toujours pas sa tasse de thé. Le Kangoo restylé généralise certains équipements et en propose de nouveaux, de série ou en option : l’ESC associé à l’aide au démarrage en côte (Hill Start Assist) et à l’Extended Grip, le Stop and Start et la récupération de l’énergie à la décélération (ESM) sur les moteurs badgés Energy, ou encore le système multimédia connecté Renault R-Link ainsi qu’une nouvelle gamme radio. Deux nouvelles versions VP (véhicules particuliers) font leur apparition, une pack Business à destination des professionnels et l’autre baptisée Extrem en haut de la gamme pour les particuliers.


Essai – Renault Kangoo Extrem : l’illusionniste
Essai – Renault Kangoo Extrem : l’illusionniste
Essai – Renault Kangoo Extrem : l’illusionniste

Dans cette version « Extrem », le ludospace reprend quelques attributs extérieurs des crossovers et SUV. Les barres de toit, les protections latérales et le pare-chocs arrière noirs, le plastron clair du pare-chocs avant, les coques de rétroviseurs couleur « Dark metal » -comme pour les jantes en alliage 15’’, les strippings latéraux cubistes rouge et gris apportent effectivement un petit côté baroudeur, sans vraiment alléger sa silhouette massive, loi du genre parmi les ludospaces. A signaler que la plupart d’entre eux proposent une version déguisée en tout-chemin, du Citroën Berlingo avec la finition XTR au Peugeot Partner Tepee Outdoor en passant par le Skoda Roomster Scout, sans oublier le dernier en date disponible sur le marché français depuis octobre 2013, le Cross Caddy de Volkswagen.


Essai – Renault Kangoo Extrem : l’illusionniste

Un badge spécifique « Extrem » fait son apparition sur le profil et la porte de coffre. Le X rouge pourrait faire croire qu’il s’agit d’un véhicule à quatre roues motrices. Que nenni ! Cette version ne propose même pas en série le pourvoyeur de motricité « Extended Grip ». Il se retrouve au prix de 400 € avec l’aide au démarrage en côte couplé à l’ESP. Cette option est disponible sur les moteurs de nouvelle génération (c'est-à-dire tous sauf 1.6 16V, dCi 75 Access et dCi 90 Access). Ceci noté, le « grip control » doublé de l’ESP est facturé 620 € pour le Partner Outdoor.