En bref

À partir de 23 400 €

Puissance : 110 ch

Bonus/malus : neutre

Renault a entamé sa mue de manière certaine avec plusieurs modèles emblématiques comme le Captur et la Talisman mais c’est avec la Mégane, sa nouvelle machine à sous, que le français espère s’imposer en Europe. Nouvelle conception, nouveau design, technologie au niveau, tous les éléments sont réunis pour se faire une place de choix sur le marché ultra-concurrentiel de la berline compacte.

C’est avec le moteur 1.5 dCi 110, le cœur de gamme, que la Mégane tentera de s’imposer face aux Peugeot 308 et Volkswagen Golf 7. Le challenge est relevé pour la française mais à la hauteur de ses capacités puisque son quatre cylindres diesel ultra-diffusé au sein de l’alliance Renault-Nissan et désormais fiabilisé est selon nous le meilleur de sa catégorie.

C’est au volant d’une finition haut de gamme Intens (à partir de 27 600 €) que nous avons réalisé ce test. Esthétiquement, la rupture est totale par rapport à l’ancienne génération. La compacte adopte le regard de sa grande sœur, la Talisman, ainsi que sa signature visuelle arrière. Ce look semble plaire au public, c’est tout du moins notre impression durant cet essais. Dans l’habitacle, c’est aussi la révolution, la Mégane reprend la même planche de bord que la Talisman avec au centre une énorme tablette tactile regroupant les éléments multimédias (R-link) et les commandes de confort. Moins sujette aux bugs que l’ancien système, cette tablette n’aime toutefois pas être brusquée. Si vous allez plus vite que la musique, elle a tendance à figer, mais dans l’ensemble elle reste (de loin) plus performante que le système présent à bord de la 308.


La tablette tactile de 8,7 pouces est ici de série sur cette finition Intens
La tablette tactile de 8,7 pouces est ici de série sur cette finition Intens
La Mégane ne brille par la qualité de son accueil
La Mégane ne brille par la qualité de son accueil
Malgré la présence d’un caisson la sono Bose est de piètre qualité
Malgré la présence d’un caisson la sono Bose est de piètre qualité

En matière de qualité perçue, elle reste dans la lignée des productions récentes, autrement dit en progrès avec des plastiques cossus et des matériaux de qualité. Toutefois, la présentation est moins soignée qu’à bord d’une Peugeot 308 et d’une Volkswagen Golf. Déception également en ce qui concerne l’habitabilité. Les places arrière sont à peine dans la moyenne de la catégorie, notamment en ce qui concerne l’espace aux genoux, tout comme le volume de coffre (434 litres). Une Volkswagen Golf plus petite offre un bien meilleur rapport encombrement/habitabilité.

Le premier argument de cette motorisation, c’est son prix. Elle est commercialisée à partir de 23 400 € avec la finition d’entrée de gamme « Life », qui embarque la climatisation manuelle, les vitres électriques avant, le régulateur de vitesse, 6 airbags et un combiné radio bluetooh 4,2’’. La Mégane offre un ticket d’entrée bien placé par rapport à la concurrence, entre une Opel Astra CDTi 110 Edition à 22 900 € et une Volkswagen Golf TDi 110 Trendline à 25 110 €. Sa plus redoutable concurrente, la Peugeot 308, propose son BlueHdi 120 exclusivement à partir du second niveau de finition « Style » pour 25 800 €.

Essai - Renault Mégane 4 dCi 110 : la tête de gondole

Notre version d’essai en finition Intens (27 600 €) également bien placée en matière de tarifs permet de profiter des nouvelles technologies comme l’écran tactile de 8,7’’, le système de paramétrage de conduite multi-Sense, la caméra de recul, l’affichage tête haute, le frein de parking électrique, etc. Et si vous aimez jeter votre argent par les fenêtres vous pourrez investir dans le système audio Bose (600 €) qui n’a de prestigieux que le nom.

En mouvement, la nouvelle production de Renault est rayonnante. Jamais à cours de souffle, le dCi 110 distille son couple (260 Nm) en silence et sur une belle plage d’utilisation. Ici pas besoin de jouer du levier pour obtenir de belles relances et dépasser le commun des automobiles. En ville, sa très grande douceur finira par vous convaincre si sa très soif de chameau (5,8 l/100 km) ne s’en charge pas avant. Le dCi 110 est aussi compatible avec la boîte EDC (1 500 €) que nous n’affectionnons pas particulièrement.

Essai - Renault Mégane 4 dCi 110 : la tête de gondole

En 2017, un système d’hybridation légère appelé « Hybrid Assist » équipera cette Mégane dCi 110. Un petit moteur électrique assistera le diesel dans les phases d’accélération à bas régime. Renault vise des émissions de CO2 à 76g/km avec cette Mégane diesel électrifiée. Les citadins auront quant à eux, le loisir de profiter de l’excellent moteur essence TCe 100.

Le châssis a également fait l’objet d’une refonte totale. La Mégane 4 progresse en confort grâce à un amortissement de très grande qualité au même titre qu’une Golf 7. Le réglage privilégie la souplesse et le maintien. Les voies larges aidant, la Mégane délivre une tenue de route rassurante, précise et « relativement » dynamique. On lui préfère cependant le caractère plus trempé de la Peugeot 308 et son train avant incisif. La Lionne s’avère plus réactive que la Mégane lorsque cette dernière n’est pas dotée des 4 roues directrices (exclusivement disponibles sur la finition GT). La nouvelle Mégane offre des qualités routières de bonne facture mais peut-être pas suffisamment pour venir chambouler l’ordre établi sur le vieux continent.