La seconde génération de l'Auris se remet à niveau pour rester au contact des meilleures concurrentes européennes, les Peugeot 308 et Volkswagen Golf 7. La version hybride toujours sans réelle rivale évolue peu. On attendait en revanche des évolutions concernant les motorisations diesels. C’est désormais chose faite avec l’implantation du 4 cylindres d’origine BMW. Cette remise à niveau, très précoce (seulement deux ans après l’arrivée de la seconde génération), a été anticipée pour répondre aux normes de dépollution Euro6 applicables à toutes les voitures neuves en septembre 2015.

Esthétiquement, ce restylage lui fait gagner en personnalité. Il touche principalement la face avant avec l’arrivée d’un capot plus plongeant. L’Auris abandonne sa massive calandre au profit d’une prise d’air inférieure plus mince qui s’étire jusqu’aux antibrouillards. À ses extrémités, les nouveaux blocs optiques (à LED de série sur le haut de gamme Exécutive et en option à 600 € sur le niveau inférieur Design) équipés de feux de jour à diodes lui redonnent un sacré coup de jeune. La partie arrière déjà massive gagne encore en volume avec l’arrivée d’un pare-chocs XXL.

Essai - Toyota Auris restylée 1.6 d 112 : remise en forme

À bord, le design a été modernisé mais le cockpit très vertical (idéal pour l’espace aux jambes) reste figé dans les années 90. En témoignent certains plastiques durs et cette horloge de type micro-ondes. Toutefois, on se console par une uniformisation des matériaux entourant la planche de bord. Cette dernière se voit agrémentée d’un nouvel écran couleur tactile de 7’’ qui bénéficie d’une interface simple et fonctionnelle. Si la présentation n’atteint pas celle d’une Peugeot 308 ou d’une Volkswagen Golf, elle est au moins équivalente à celle d’une Nissan Pulsar ou d’une Kia Cee’d.


Essai - Toyota Auris restylée 1.6 d 112 : remise en forme
Essai - Toyota Auris restylée 1.6 d 112 : remise en forme
Essai - Toyota Auris restylée 1.6 d 112 : remise en forme

L’habitabilité reste à peu près correcte pour le gabarit de la voiture (4,27 m), qui figure parmi les plus compactes du marché. Le volume du coffre ne bat pas non plus de record ; avec 360 litres elle se place dans la moyenne basse de la catégorie. On apprécie toutefois la présence d’un plancher à deux étages et la possibilité d’obtenir un plancher plat une fois les dossiers de banquette rabattus.

Essai - Toyota Auris restylée 1.6 d 112 : remise en forme

La principale attraction de ce restylage, c’est l’implantation du 1.6 diesel d'origine BMW en remplacement du 2.0 de 124 ch. Ce moteur équipe déjà le monospace Verso. Il est le fruit du contrat signé entre BMW Group et Toyota Motor Europe prévoyant la livraison par le constructeur bavarois de moteurs diesels 1.6 et 2.0 au géant japonais. Avec 112 chevaux et 270 Nm, il permet à l'Auris de gagner en agrément et de recoller au peloton de tête des compactes. Tout en restant discret, il se montre réactif en ville, souple en milieu de compteur et très élastique lorsqu’il est sollicité. Vous ne sentirez même pas la perte de puissance (-12 ch) par rapport à son ancêtre. L’association exclusive avec la boîte manuelle à 6 rapports fonctionne et permet de limiter les niveaux de consommation. Nous aurons relevé une moyenne de 6,1l/100 km durant notre test. Au final ce nouveau moteur contentera les besoins des rouleurs par son agrément et sa très grande polyvalence.

Dynamiquement, l’Auris figure dans la moyenne haute des compactes en Europe. Ce comportement précis et efficace, elle le doit en grande partie à son châssis surbaissé et à son train arrière multibras, le même que celui de la Golf 7. La voiture enroule les courbes et absorbe les reliefs sans nuire au confort. Ce restylage lui a permis de renforcer cette rigueur en mouvement puisque Toyota a revisité les amortisseurs, les silentblocs, les butées de détente et les bagues de barre antiroulis. Bon point également pour la position de conduite et en particulier l’assise abaissée.

Un bon rapport prix/équipement

Ce nouveau diesel est proposé à partir de la finition intermédiaire « Dynamic », notre version d’essai, pour un prix débutant à 25 600 €. Ce niveau offre le capteur de pluie, l’allumage automatique des feux, les rétroviseurs rabattables électriquement, la caméra de recul, le double plancher de coffre, les jantes alliage 16’’, le limiteur de vitesse, le système multimédia avec écran tactile 7’’, les phares antibrouillard et les vitres arrière électriques. Enfin le haut de gamme baptisé « Executive » (à partir de 28 200 €) propose les jantes alliage 17” 10 branches, les phares bi-LED, la sellerie mi-cuir, tissu et Alcantara, les sièges avant chauffants, l’aide au stationnement intelligent et la navigation. Jusqu’à la fin du mois de septembre 2015, Toyota offre en prime le pack « Safety Sense » (option à 500 €) qui comprend un système de pré-collision, avertisseur de sortie de file, gestion automatique des feux de route et reconnaissance de panneaux de signalisation. Financièrement, l’Auris se place dans la moyenne du segment au regard des prix pratiqués et du niveau d’équipement embarqué, à mi-chemin entre une Nissan Pulsar agressive et une bourgeoise Peugeot 308.