En bref

A partir de 16 200 €

Neutre au malus

Volume de coffre : 286 litres

Longtemps critiqué pour la banalité de ses modèles, Toyota a entamé la métamorphose de sa gamme. Après une Aygo, la citadine, aux lignes inspirées par l’univers du manga, c'est au tour de sa grande sœur la Yaris d'adopter un faciès plus expressif. La polyvalente fabriquée en France dans les usines de Valenciennes (59) a surtout profité de ce restylage pour hausser son niveau de qualité perçue.

Essai - Toyota Yaris restylée 90 D-4D : au milieu

Ces progrès sont perceptibles dans l’habitacle où la nippone profite d’un assemblage irréprochable et des plastiques, enfin, valorisants. Elle n’atteint pas encore les sommets mais se rapproche des grandes enseignes : Peugeot 208 et Volkswagen Polo. La planche de bord, redessinée, peu recevoir un habillage cuir spécifique sur les finitions hautes. Réputée logeable compte tenu de son gabarit compact (3,95 m), la Yaris conserve une habitabilité décente aux places arrière et un volume de coffre bien placé (286 litres) dans la catégorie.


Essai - Toyota Yaris restylée 90 D-4D : au milieu
Essai - Toyota Yaris restylée 90 D-4D : au milieu

Relativement bien fournie en équipements, la Yaris a plutôt bien vieilli sur ce point. Les éléments de confort habituels (climatisation, allumage automatique des feux, connexion USB, etc.) sont présents dès le premier niveau de finition disponible avec la motorisation diesel (Active 3P : à partir de 16 200 €). Notre version d’essai, le haut de gamme (90 D4-D Lounge 5P : à partir de 20 600 €) est plutôt bien armée face à la concurrence malgré l’absence de technologie de pointe que propose par exemple la Volkswagen Polo (alerte franchissement de lignes, régulateur adaptatif, détecteur d’angles morts, détecteur de fatigue, etc.). Cette finition embarque de série le régulateur/limiteur de vitesse, le système multimédia avec écran tactile, la connexion Bluetooth et la fameuse planche de bord "Soft Touch" détaillée ci-avant.


Essai - Toyota Yaris restylée 90 D-4D : au milieu

L'atout maître de la Yaris, c’est sa motorisation hybride reconnue pour sa douceur et sa sobriété. La carburation diesel, qui n'évolue guère à l’occasion du restylage, est confiée à un quatre cylindres en ligne de 90 ch. Ce dernier n’atteint pas l’agrément ni la souplesse d’un 1.5 dCi 90 de Renault par exemple, mais il remplit sa tâche sans broncher. C’est à bas régime qu’il se défend le mieux, crachant son couple (205 Nm) très tôt aux roues avant. Idéal pour la ville où la Yaris peut s’extirper facilement du flot de circulation, en revanche il se montrera un poil bruyant en charge et rapidement à court d’arguments au-delà des 130 km/h. Son mariage exclusif à une boîte mécanique à 6 rapports lui permet d’offrir des consommations raisonnables (moyenne de 6,1l/100 km relevée durant notre essai) et d’échapper au malus écologique puisqu’elle ne rejette que 99 g de CO2/km.


Les trains roulants ont également fait l’objet d’évolutions de la part de Toyota. La direction est un peu plus informative et un poil plus directe. Malheureusement la japonaise braque comme un porte-avion (chaussée en 16’’) ce qui la classe parmi les mauvais élèves du segment. Les nouveaux amortisseurs contiennent mieux le roulis sans altérer le confort ce qui se traduit par une caisse bien maintenue en courbe. Globalement le comportement de cette Yaris est sûr, relativement confortable et sans mauvaises surprises.