En bref

Une Active Tourer allongée de 21 cm

De 102 à 192 ch

À partir de 26 490 €

Les adorateurs de l'Hélice, tatoués d'un six en ligne et drogués du contre-braquage, détestent déjà la Série 2 Active Tourer F45. Il faut dire que BMW n'a pas pris de gants en présentant en un seul et même modèle le premier monospace, mais aussi la première traction de son histoire. Mais, à la façon d'un Cayenne pour Porsche ou d'une A1 pour Audi, c'est peut-être parce que cela lui permet de continuer d'offrir des versions M que le constructeur allemand commercialisera après l'été la Série 2 Gran Tourer F46, encore une fois sur la plateforme UKL1 partagée avec Mini. Toujours monospace et toujours traction donc, mais étirée pour accueillir jusqu'à sept personnes ou un surcroît conséquent de bagages. C'est une offre unique parmi les constructeurs premium, le Mercedes Classe V, utilitaire en version civile, ne boxant pas vraiment dans la même catégorie.

Essai vidéo - BMW Série 2 Gran Tourer : sept places en première classe

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Heureusement, contrairement par exemple à la Fiat 500 L Living et son imposant sac à dos, la Gran Tourer ne s'est pas fait uniquement pousser le derrière : les 21 cm supplémentaires par rapport à une Active Tourer se répartissent en effet entre l'empattement qui gagne 11 cm et le porte-à-faux prolongé de 10 cm, pour atteindre 4,56 m. C'est d'abord une bonne nouvelle pour le profil qui reste suffisamment équilibré pour que l'on fasse difficilement la différence au premier coup d’œil entre les versions courte et longue, même si les feux arrière sont légèrement redessinés. Certes, pas de quoi évidemment en faire la plus belle BMW de tous les temps, puisqu'il s'agit ni plus ni moins d'une silhouette de monospace sur laquelle on a appliqué les codes stylistiques de la marque.

L'allongement est aussi synonyme de gain de place pour les passagers du deuxième rang, qui gagnent de l'aisance au niveau non seulement des genoux mais aussi des coudes (+ 21 mm) et de la tête (+ 55 mm), et d'arrivée d'une troisième rangée de deux sièges, offerte de série. Pas de miracle ici, il s'agit évidemment de strapontins pouvant disparaître dans le plancher du coffre, et non de fauteuil club : cela suffira jusqu'aux préadolescents, mais les adultes y trouveront très vite le temps long. La banquette pouvant coulisser sur 13 cm permet toutefois de leur dégager un peu de place pour les jambes mais ce sera aux dépens de celles de ses occupants.


Essai vidéo - BMW Série 2 Gran Tourer : sept places en première classe
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Question coffre, la Gran Tourer démarre à 560 litres en configuration cinq places par défaut, soit 100 litres de plus qu'une Active Tourer, et peut être gonflée jusqu'à 720 litres avec la banquette avancée au maximum, et même jusqu'à 1 820 litres en la rabattant via un bouton depuis le coffre. En revanche, avec sept personnes à bord, il ne vous restera plus que 145 litres. S'il n'existe pas de rival direct chez Audi ou chez Mercedes, on ne peut s'empêcher de comparer à l'offre des constructeurs généralistes : par rapport à un Citroën Grand C4 Picasso, la référence du segment, le Gran Tourer doit s'incliner niveau modularité (pas de sièges arrière indépendants) et habitabilité, mais elle fait jeu égal voire mieux au niveau de son volume de coffre.

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La planche de bord, identique à celle de l'Active Tourer, conserve donc sa forte identité bavaroise, avec une console centrale légèrement orientée vers le conducteur dans la plus pure tradition du constructeur. La finition est excellente, tout comme le choix des matériaux, ce qui est la moindre des choses quand « Luxury » est le nom de la finition de notre modèle d'essai. Nous ne manquerons évidemment pas de prendre à l'essai des entrées de gamme dans les mois qui viennent, de la même façon que nous l'avons fait pour la Mercedes Classe B en début d'année.

Cinq mécaniques seront au choix à la commercialisation en juin prochain : deux essence - la 216i et son trois cylindres 1,5 l turbo de 136 ch et 200 Nm, et la 220i et son quatre cylindres 2,0 l turbo de 192 ch et 280 Nm - et trois diesels – la 216d et son trois cylindres 1,5 l turbo de 116 ch et 270 Nm et les 218d et 220d et leur quatre cylindres 2,0 l turbo de respectivement 150 ch et 330 Nm, et 190 ch et 400 Nm. Cette dernière version sera équipée de série de la boîte automatique Steptronic à huit rapports et de la transmission intégrale xDrive au lancement, mais sera aussi proposée en traction d'ici la fin de l'année. À la même période, une nouvelle entrée de gamme essence viendra en renfort en la personne de la 216i avec le même moteur que celui de la 218i dégonflé à 102 ch. Par rapport à l'Active Tourer, on note l'absence d'une 225i, sa puissance de 231 ch ayant été jugée peu pertinente pour un monospace de sept places.