Essai vidéo - Lancia Flavia : pour sénateurs uniquement

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EN BREF :

Cabriolet 4 places

4,94 m de long

2.4 170 ch BVA6

32 900 € jusqu'au 31/10/2012

Transformer un cabriolet typiquement américain en un autre inspirant la Dolce Vita italienne. Tel a été le challenge des équipes du groupe Chrysler/Fiat. Car la Flavia n'est autre qu'une berline 200 découvrable, qui traverse l'Atlantique pour se faire une place dans la gamme Lancia.

Elle vient se mesurer à la fois à des concurrentes haut de gamme type BMW Série 3 CC, Audi A5 ou encore Volvo C70 plus chère mais d'extraction plus noble, et à d'autres plus généralistes, moins chères mais plus petites type Mégane CC, 308 CC et VW Eos.


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La 200C n'est pas foncièrement une mauvaise base esthétique finalement, car l'américaine est statutaire. Ses 4,94 m de long et 1,84 m de large en font un cabriolet grand espace, et le dessin d'origine n'a eu besoin que de légères modifications pour convenir au blason italien.



On remarquera donc une calandre chromée à peine redessinée et qui intègre le logo bleu. Le profil est identique et ne se démarque que par de grosses jantes de 18 pouces spécifiques (et jolies !), tandis que la poupe se dote d'un bandeau chromé reliant les 2 feux arrière. Point. Mais suffisant pour que les badauds s'arrêtent et dévisagent l'italo-américaine avec envie. Non, ce n'est pas la carapace de la Flavia qui arrêtera les acheteurs potentiels. Elle est chic et élégante.


Une finition décevante mais une habitabilité appréciable


Les choses commencent à déraper lorsque l'on monte à bord. Là encore, peu d'évolutions par rapport à la Chrysler, et c'est bien regrettable. Autant la Thema nous avait impressionnés par la qualité de son habitacle, comparé à la 300C dont elle est issue, autant ici c'est la déception. Bien sûr le dessin de la console centrale a un peu évolué pour gagner en charme. Il se pare d'un placage noir laqué et d'un liseré chromé dans lequel se fond une montre typiquement Lancia. Le volant est également particulier à l'italienne avec ses commandes intégrées.

Mais pour le reste, aucun effort n'a été fait sur la qualité des matériaux, sur la finition et la rigueur de l'assemblage. Résultat : tout est très moyen. La grande majorité des plastiques sont durs et facilement rayables, les accastillages indignes d'une marque qui se veut "Access Premium" (comprenez Premium accessible)... Bref, c'est surtout clinquant mais pas haute couture.

Heureusement que le niveau d'équipement est correct, nous y reviendrons en page idoine.

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Motif de satisfaction tout de même, l'habitabilité est à la mesure de la taille de la voiture. Quatre adultes peuvent prendre place à bord sans aucune gêne. L'espace à l'arrière est même royal tant que les passagers avant ne font pas plus de 1,85 m. Le volume de coffre est très correct lorsque la capote est dépliée, avec 377 litres, mais tombe à 198 litres, dont au moins 40 sont inaccessibles sous le protège capote, lorsqu'elle est rangée dans le sac à dos. Cela laisse la place à 2 sacs de sport mais pas plus.


Les places arrière sont spacieuses
Les places arrière sont spacieuses
L'habitacle déçoit avec une finition moyenne
L'habitacle déçoit avec une finition moyenne

Côté motorisation, personne ne perdra de cheveux en hésitant à choisir. La Flavia n'est en effet proposée qu'avec un seul bloc. Il s'agit d'un 4 cylindres essence 2.4 de 170 ch, accouplé à une boîte automatique traditionnelle à 6 rapports. Pas de diesel au programme, ce qui hypothèque presque déjà sa carrière européenne.

Un ensemble moteur boîte typiquement américain, qui conjugué à des suspensions souples, bien que raffermies par rapport à la 200C, ne participe... pas au plaisir de conduite. Ce que nous avons pu constater sur les routes de Champagne et de la montagne de Reims.