En bref

Grand SUV de 4,82 m de long

Deux ou quatre roues motrices

5 moteurs de 204 à 435 chevaux

de 56 900 à 99 600 euros.

Après plus de 1,6 million d’unités écoulées depuis son lancement en 1997, le ML (ou Classe M) est mort, comme bientôt le pachydermique GL -qui deviendra GLS lors de son restylage (présentation enjanvier 2016 à Detroit ?)-, tandis que le presque compact GLK a été rebaptisé GLC pour sa seconde génération commercialisée à l’été 2015. La logique de ces nouveaux acronymes, c’est qu’ils font maintenant référence aux berlines et vrais coupés de même niveau de gamme, Classe E, Classe S et Classe C ; la Classe A ayant ouvert la voie avec le GLA à cette nouvelle typologie enfin claire. L’ancien responsable des appellations pour les SUV chez Mercedes a d’ailleurs été muté au service des archives au 8e sous-sol dans l’immeuble de la direction générale à Stuttgart. Tout au moins, on le supputait ; en réalité il a rejoint Volkswagen il y a quelques années. La lettre commune à tous les SUV reste le G, en hommage au franchisseur né à la fin des années 70, de loin le plus ancien modèle de la marque encore en production, qui tire lui-même son nom de « Gelander », c’est-à-dire tout-terrain.

Essai vidéo - Mercedes GLE: le ML revisité

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Mais revenons-en au GLE. Après quatre années de carrière (commercialisée en France en novembre 2011), la 3e génération de ML a donc été rebaptisée GLE à l’occasion de son restylage. Un facelift de mi-vie qui semblait éminemment nécessaire si l’on considère les chiffres de vente en France. Ainsi, le nouveau BMW X5 avec 3 420 immatriculations en 2014 (+ 180 % sur 2013) a largement dominé le ML (1 382 unités, en baisse de 32 %), lui-même distançant le Porsche Cayenne (704 unités, en chute de 37 %).


Changements en mode mineur

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Le grand SUV Mercedes y gagne quelques modifications esthétiques à l’extérieur, de menues retouches à bord, une efficience améliorée pour certains groupes motopropulseurs, avec surtout une nouvelle boîte automatique 9 rapports pour les deux Diesel de la gamme -dont les appellations se « béhèmisent »-, et la possibilité d’une transmission 2 WD (propulsion) avec le Diesel d’accès. On trouve aussi des systèmes d’aide à la conduite empruntés aux Classe E et Classe S comme le régulateur de vitesse et de distance Distronic Plus qui donne un avant-goût de la conduite autonome. Cela, aux côtés de la version hybride rechargeable que nous effeuillerons en fin de page suivante, et de la carrosserie coupé dont nous vous proposerons l’essai prochainement, mais qui mérite d’ores et déjà un petit détour (cf l’encadré en fin de page «Un coupé plus dynamique ? » )

Le SUV à l’étoile qui nous intéresse plus particulièrement ici est bien le GLE traditionnel dans ses versions Diesel qui devraient encore assurer les gros des ventes en France. Sa commercialisation a débuté le 12 septembre, avec des prix en hausse par rapport au ML en raison d’une dotation de série enrichie. Les tarifs s'alignent sur la concurrence la plus directe, celle du BMW X5, de 56 900 à 79 400 euros en Diesel et entre 66 700 et 99 600 euros en essence (hors les deux AMG V8, les GLE 63 de 557 ch et 63 S 585 ch facturés 129 500 et 139 300 €).


Apparence plus musclée

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La silhouette ne change pas par rapport au ML, mais de petites modifications esthétiques permettent de moderniser et viriliser subtilement la ligne. Les retouches sur le GLE traditionnel se limitent pour la proue à une grille de calandre à deux lamelles horizontales (une seule pour le coupé), au pare-chocs et ses prises d’air, au capot moteur à deux bossages, à des blocs optiques intégrant des feux de jour (avec signature visuelle différente avec l’Intelligent Light System à LED - de série à partir du deuxième niveau d’équipement), et à des ailes retouchées avec des passages de roue plus galbés. La partie arrière intègre de nouveaux blocs optiques à LED divisés en deux parties et en bas du pare-chocs, on remarque de nouvelles sorties d’échappement chromées intégrées au bouclier. A l’avant comme à l’arrière, les pare-chocs bénéficient également de la protection chromée du soubassement. Avec le facelift, une plus grande distinction est faite entre les trois finitions GLE/Executive/ Fascination et la Sportline qui reprend en partie les signes distinctifs des deux versions AMG, notamment les larges prises d’air à l’avant, sans inserts chromés.


Toujours habitable, et presque compact

A peine plus long de 15 mm que le Classe M, le GLE atteint 4 819 mm de long, mais reste un peu plus compact que ses rivaux (Porsche Cayenne à 4 855 mm et Range Rover Sport à 4 850 mm). Il ne dispose pas de strapontins repliables dans le plancher de coffre en troisième rang comme le X5 plus long de presque sept centimètres (comme ces deux places de secours sont exiguës, BMW envisage sérieusement de lancer un X7 plus spacieux à partir de 2017). Les dimensions du SUV Mercedes n’évoluent pas en largeur (1 935 mm), ni en hauteur (1 840 mm).


Essai vidéo - Mercedes GLE: le ML revisité
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Avec 3 075 mm entre les deux essieux, il offre toujours le plus grand empattement de la catégorie, même en comparaison du Volvo XC 90 pourtant bien plus long (4,95 m, avec un empattement de 2,98 m). Satisfaisante, l’habitabilité reste évidemment stationnaire par rapport au ML. Il y a assez de place pour quatre grands adultes à bord, voire cinq si ceux de la banquette ne sont pas trop épais, l’occupant de la place centrale ne souffrant pas trop du tunnel de transmission. Le volume du coffre reste à 675 litres en comptant l’espace de roue de secours normale. C’est dans la bonne moyenne de la catégorie, et mieux encore pour la capacité de chargement banquette rabattue avec 2 010 litres. Le hayon est motorisé dès la finition d’accès GLE, mais sans fonction accès mains-libres.


Intérieur peaufiné

A l'intérieur, la planche de bord ne bouge pas et reste d’un classicisme Mercedes, sauf en haut de console centrale avec un écran central flottant de 8 pouces qui remplace le 7‘’, et de nouveaux choix pour les inserts décoratifs qui ornent notamment la bande au-dessus de la boîte à gants.

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On découvre un nouveau volant trois branches, un pad tactile apparaît devant l’accoudoir (command Online, de série à partir du deuxième niveau d’équipement), et une nouvelle molette de sélection des modes de conduite Dynamic Select (4 à 6) se retrouve à sa droite afin d’adapter direction, contrôle de stabilité ESP, hauteur de caisse (si Airmatic), etc. à son humeur du moment. Soulignons encore la position de conduite idéale, un bon soutien des sièges, l'ergonomie bien pensée malgré la disposition des commodos propre à la marque, la qualité des matériaux et de l'assemblage de ce SUV produit dans l’usine américaine de Tuscaloosa, en Alabama.


Un coupé plus dynamique ?


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Avec le GLE Coupé, plus long de 8 centimètres (4,90 m) et un peu moins haut que le traditionnel, Mercedes vient enfin chasser sur les terres du BMW X6, sept ans après sa commercialisation par la marque bavaroise (300 000 ventes depuis 2008). Certains traiteront la marque à l’étoile de suiveur, nous préférons souligner son pragmatisme qui se résume dans la formule « si ça marche, pourquoi pas nous ! ». Mercedes mise sur près de 30 % des ventes de la famille GLE avec le Coupé malgré des prix en hausse de plus de 5 000 €. Face au GLE “classique”, plutôt typé confort et offrant un réel potentiel en tout-terrain (au moins avec le pack optionnel « On & Offroad), le Coupé joue la carte du dynamisme -malgré un poids plus élevé (+ 75 kg).

Pour cela, il compte sur un style plus sportif parfois à la limite du m’as-tu-vu avec ses jantes de 20 et 21 pouces (22’’ en option), des suspensions plus fermes, des mécaniques exclusivement 6 et 8 cylindres, avec comme motorisation d’accès le V6 Diesel de 258 chevaux du GLE 350d… En essence, on retrouve le V6 de 333 ch du GLE 400 traditionnel comme motorisation de base, mais au dessus pas le V8 de 435 ch. Il est remplacé par un V6 biturbo de 367 chevaux qui constitue l’entrée de gamme des versions AMG (GLE 450 AMG, 88 400 €), couronnées par les deux méchantes et exclusives AMG V8 63 (557 ch) et 63 S (585 ch) facturées plus de 40 000 € supplémentaires. Ces deux encadrent de près le X6M en puissance et en prix. Rappelons que le récent GLC, plus grand que le GLK qu’il remplace (4,66 m, 12 cm de plus) affronte maintenant directement l’Audi A5 et le BMW X3, et qu’en 2016, il aura aussi sa version Coupé pour rivaliser avec le BMW X4, voire le Jaguar F-Pace et le Porsche Macan.