Après les scientifiques, la Banque Mondiale s'inquiète des conséquences humanitaires que pourraient provoquer l'essor des biocarburants. Par la voie de son patron Robert Zoellick, la Banque Mondiale demande aux USA de bien peser les risques du développement des biocarburants dans l'économie mondiale.

La flambée du prix des produits alimentaires est, selon lui, directement lié à la politique des Etats Unis visant à promouvoir la production et l'utilisation d'éthanol afin de rendre le pays moins dépendant des producteurs de pétrole. Même si Georges Bush a affirmé que l'impact de cette promotion du carburant vert n'avait que peu d'impact sur les prix agricoles, Robert Zoellick presse son propre pays de revoir ses calculs pour mesurer de façon concrète les conséquences humanitaires qui vont en découler.

Le fait est que les terres agricoles sont détournées de leur usage premier qui consiste à nourrir la planète. Aujourd'hui, le quart de la production totale de maïs aux USA est happée par les besoins de l'industrie qui fabrique l'éthanol.

En plus des dangers écologiques (déforestation massive pour créer des champs de culture) que fait peser le choix politique de favoriser les biocarburants, voici que nait la menace d'une famine généralisée dans les pays les plus pauvres dont les populations ne peuvent plus payer les aliments de première nécessité.

Le bio que l'on dit parfois plus polluant que les carburant classique n'a plus la cote, c'est un fait.

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