En perte de vitesse après l'explosion du réservoir d'une voiture GPL à Vénissieux, le 1er février 1999, le gaz de pétrole liquéfié a reçu un autre coup bas avec les nouvelles normes antipollution (Euro III), plus draconiennes. Réputé moins polluant que l'essence ou le Diesel, le GPL pouvait se voir condamner en raison du matériel employé dans les voitures.

Pendant que l'énergie et les moteurs conventionnels faisaient beaucoup de progrès pour réduire leurs émissions, le GPL, par la faute du matériel employé, qui consomme excessivement, produit encore trop de rejets polluants. Heureusement, les industriels ont décidé, malgré le coût élevé de la technique, de passer à une alimentation beaucoup plus fine (injection multipoint), qui satisfait dorénavant aux exigences environnementales. De plus, grâce à l'obligation de pose d'une soupape de sécurité, les problèmes d'explosion semblent définitivement résolus. Ces "sales" histoires terminées, le gouvernement est venu lui apporter de l'aide en créant un crédit d'impôt de 10 000 francs pour l'achat d'une voiture "gépélisée". Il a également poursuivi sa politique de taxation réduite sur le litre de GPL à la pompe (30 % de taxes pour le GPL, contre 60 % pour le gazole). Toutes ces bonnes nouvelles permettent aujourd'hui d'assurer au GPL un avenir, sinon radieux, du moins un peu plus rose. D'autant que l'offre des constructeurs (réduite à une peau de chagrin en raison des problèmes de sécurité) a tendance à augmenter. Ainsi, Renault vient de relancer une Twingo et un Kangoo GPL, tandis que Saab et Volvo proposent une gamme complète de modèles. Pourvu que ça dure !