D'abord l'information brute (dont Vincent Vaillant soulevait ici même hier soir le coin du voile), Ford pourrait décider de se retirer du marché boursier (qui est rappelons-le, sous certaines conditions, une sorte - je mets des guillemets pour éviter quelque volée de bois vert "de marché d'occasion des actions").

C'est le quotidien USA Today qui évoque cette possibilité dans son édition de jeudi. Cette opération permettrait au groupe d'être moins transparent sur son activité et de poursuivre ainsi sa restructuration "à l'abri des critiques", indique le quotidien. Au moins, la couleur est annoncée.

Rappelons que la famille Ford, qui contrôle actuellement 40% du capital, se déclare "prête à considérer toutes les options", toujours d'après le USA Today.

Un porte-parole de Ford, joint par l'AFP, a qualifié cette information de "spéculation".

Voilà donc pour l'information brute.

Je me permettrais juste un commentaire. Je trouve pareille situation assez cocasse. Imaginons un peu Ford se retirer de la bourse (cela ne va pourrait pas se faire du jour au lendemain, imaginez un peu: rachetez 60% du capital...). Cela signifierait que l'un des premiers (chronologiquement parlant) grands constructeurs automobiles capitalistes au monde renoncerait à la bourse souvent considérée comme l'un des symboles du capitalisme. Cela signifierait aussi que le capitalisme a décidément plus d'un tour dans son sac (ce que certains ont compris depuis 1800 et quelques). A suivre.