J'en vois qui se lève déjà en faisant justement remarquer qu'il y a un paradoxe. Parler de gens qui ne roulent pas sur l'or et leur imposer une visite payante de leur carrosse. Certes. Mais, d'une part, le coût serait raisonnable et, surtout, la démarche permettrait d'éviter une facture salée à l'entretien, la pérennité de l'engin et des économies de carburant. Somme toute, ça se tient.


C'est du moins ce dont veut nous persuader le « club Automobilité et Avenir » mené par un Laurent Hecquet que l'on ne peut ranger parmi les autophobes sécuritaires. Le principe est le suivant : un meilleur entretien préventif des véhicules diesel de quatre ans. Un enjeu même lorsque l'on sait sur 36 millions de voitures et d'utilitaires légers roulant dans notre contrée encore verte, 14,7 millions sont des diesel de plus de quatre ans d'âge, ne répondant pas forcément aux dernières normes.


Il s'agirait d'instaurer un diagnostic des gaz émis par ces véhicules avec l'analyse de cinq gaz. Ce qui permettrait de déceler l'origine de dysfonctionnements comme des injecteurs, des filtres ou des tubulures encrassés. Le tout pour un coût entre 25 et 35 euros amortissable sur la durée puisque, en moyenne, l'économie de carburant serait de 12% après la mise en forme. M. Hecquet dit avoir recueilli le soutien de responsables de la filière de la distribution et de l'expertise automobile. Il reste à gagner l'enthousiasme des pouvoirs publics...