L'incendie survenu dans le tunnel du Mont Blanc en 1999 est encore présent dans tout les esprits, il avait suscité une vive réaction des autorités qui promettaient alors des mesures radicales de sécurité et de modernisation des tunnels afin qu'une telle tragédie ne se reproduise plus. Depuis, les années ont passé et l'on est en droit de s'interroger sur l'avancement des travaux.

Faut-il encore avoir peur des tunnels ?

Il est de notoriété publique que nombre des tunnels Français sont vétustes : beaucoup ont été percés vers la fin du 18ème siècle ou au cours des années 50. Les mises à jour de sécurité et autres aménagements s’étant greffés au fur et à mesure, il n’y a pas de modèle type du tunnel français. Suite à la série d’incidents survenus en 1999 en Europe, les autorités ont mises en place plusieurs commissions afin d’établir un état des lieu et proposer différentes mesures garantissant la sécurité des usagers. Ces travaux de mises en conformité sont longs et coûteux , de plus, aucun délais n’ayant été donné, ils sont effectués au compte-goûte à mesure des travaux d’entretien. En complément de ces remises à niveau, il a été question d’exercices de sécurité annuels accompagnés d’un système de retour d'expériences censé répertorier et corriger les incidents dans le cas où ils se répéteraient.

Faut-il encore avoir peur des tunnels ?Ce processus de remise à niveau tient en plusieurs points importants:

Faut-il encore avoir peur des tunnels ?

-Limitation du tonnage des véhicules dans certains tunnels ( comme dans celui de Toulon )

- Mise en place de radars automatiques

- Réduire à 2 ou 3 le nombre de voies dans chaque sens

- Améliorer la résistance au feu des matériaux de construction

- Réaménager les postes de secours et leurs voies d’accès

- Optimiser les liaisons de communication entre l’exploitant et les services de secours

- Aménager des galeries d’évacuation de secours ou autres galeries d’air frai utilisables comme chemin d’évacuation)

- Privilégier les projets de tunnels à doubles tubes (1 tube par sens de circulation)

Devant l’importance des travaux à effectuer, le refus des exploitants d’interrompre le trafic et le coût, on ne peut que craindre d’assister à des "bricolages". Ainsi l’utilisation de gaines d’air frais comme voies d’évacuation des blessés à l’aide de "quads" dans le tunnel de Fréjus ne semble pas être à la hauteur des espérances.

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