Une étude britannique, publiée le 17 août dernier dans la revue Science, est formelle. De deux choses l’une : les biocarburants ne permettent pas de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et il serait nettement meilleur pour l’environnement de préserver et développer les forêts, au lieu de les transformer en surfaces agricoles pour produire de l’E85 ou du Biodiesel.

L’étude a fait une simulation sur 30 ans : sur cette durée, l’utilisation des « agrocarburants » émettrait jusqu’à neuf fois plus de CO2 que nos carburants fossiles traditionnels. Pourquoi ? Car les hectares de forêt, bien connus pour assimiler le carbone lors du processus de photosynthèse, sont tout bonnement supprimés pour laisser la place à la betterave et au colza qui en assimilent beaucoup moins. «Si notre souci principal est de réduire les émissions de carbone, favoriser les agrocarburants n’est pas la meilleure stratégie pour y parvenir», conclut Dominick Spracklen, l’un des chercheurs de l’étude.

Alors, quel serait la meilleure solution pour lutter contre les émissions de CO2 de nos véhicules ? L’étude penche du côté de la biomasse de bois, car elle permettrait de valoriser nos forêts et lutter notamment contre la désertification.